Convoquée ce samedi 30 septembre à l’hôtel de ville de Saint-Louis, la 3e session du Conseil municipal risque d’être houleuse. Et pour cause, souligne Enquête, le projet de rebaptisation de l’avenue Général De Gaulle au nom du Président Macky Sall, inscrit à l’ordre du jour, n’est pas au goût de tous.
D’ailleurs, souffle le journal, des jeunes activistes, des membres de la société civile, des mouvements politiques et citoyens ont prévu de s’ériger en bouclier.
Donnant le ton, le collectif des conseillers municipaux contestataires de Saint-Louis a fait face à la presse pour afficher leur désaccord. « Les Saint-Louisiens s’étaient déjà opposés en masse à un tel projet en décembre 2020 par une mobilisation exceptionnelle des acteurs politiques, de la société civile, des activistes, entre autres, contraignant ainsi le conseil municipal d’antan à surseoir à la délibération », fulmine son porte-parole Djiby Dieng.
Repris par Enquête, il menace : « malheureusement, le conseil municipal actuel est revenu à la charge. Mais, nous allons leur montrer que les mêmes acteurs qui s’étaient opposés à cette initiative impopulaire sont encore debout, plus que jamais déterminés à faire face. »
Hors de lui, Dieng fustige: « loin de se soucier du sort des populations qui continuent de subir les affres des inondations, Mansour Faye et ses affidés reviennent reviennent à la charge et menacent de ressusciter ainsi les rancœurs et divisions entre Saint-Louisiens. »
Les élus contestataires annoncent déjà qu’ils vont voter contre et invitent leurs collègues du Conseil municipal, les activistes, la société civile et les citoyens épris de justice à se joindre à « leur combat » pour « faire comprendre à Mansour Faye que Saint-Louis n’est pas sa propriété. »