Le Fonds souverain dirigé par Amadou Hott est depuis longtemps à la recherche de moyens innovants lui permettant de mobiliser des fonds structurants pour financer ses activités. Une idée a été de se faire confier la gestion des infrastructures routières commerciales. Selon Le Quotidien, l’Ageroute, qui s’y était opposé, n’a rien pu faire face à la volonté de Macky Sall qui a fait pencher la balance.
Le chef de l’État Macky Sall et son gouvernement, ont fini par donner raison, selon le communiqué du Conseil des ministres d’hier, au Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis), dans le bras de fer qui l’opposait à Ageroute. Dans le document, il est indiqué que pour la « gestion du portefeuille de l’État et du renforcement du rôle de levier du Fonsis dans le financement de l’économie et la restructuration des entreprises en difficulté, le Président de la République invite le Premier ministre à veiller à la rationalisation et à la redynamisation de la gestion du portefeuille de l’État ». Dans ce cadre, « le chef de l’État indique au gouvernement la nécessité d’assurer, par des mécanismes appropriés, la rentabilisation durable des importants investissements de l’État dans les infrastructures à but commercial, notamment, l’autoroute Ila Touba, l’Aéroport international Blaise Diagne (Aidb), l’autoroute Aidb-Somone-Mbour, les infrastructures publiques réalisées dans les pôles urbains ».
Dans une de ses édition précédentes, le journal renseignait que l’Etat avait préparé depuis le 15 décembre 2014, un décret n°2014-1607, « portant transfert d’actifs de l’Etat au profit du Fonsis ». Ce décret donnait des droits d’exploitation des infrastructures comme les autoroutes à péage Aidb-Thiès-Touba ; Mbour-Fatick-Kaolack, en y ajoutant l’exploitation des chemins de fer Sendou-Falémé, un projet mort-né de Mittal Arcelor, ainsi que Dakar-Aidb, qui est en gestation. Il faut pourtant croire, d’après nos confrères, que les réserves des juristes d’Ageroute, qui se sont opposés à ce transfert, n’ont pas freiné le Président Macky Sall dans sa volonté de chercher des sources de financement alternatives au Fonsis, afin de lui permettre de boucler ou d’approcher les 500 milliards de F Cfa qui devraient constituer la base de son financement.