Aminata Gassama, l’épouse d’Abdoulaye Baldé, a cédé l’immeuble sis à l’avenue Lamine Gueye à la famille libanaise Gandour pour 300 millions de FCFA, une cession qui est au cœur de l’enquête des magistrats de la commission d’instruction de la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
La Crei a repris du service avec les auditions d’Aminata Gassama, épouse du maire de Ziguinchor Abdoulaye Baldé qui a été inculpée et placée sous contrôle judiciaire pour enrichissement illicite et corruption. Cette dernière soupçonnée par la Crei de recel, a été entendue hier par les magistrats de ladite instance. L’enquête a été axée sur la vente de l’immeuble sis au 153, avenue Lamine Gueye, abritant l’ancienne officine de la pharmacie de la nation de feu Mahmout Diop.
Un bien cédé à la famille libanaise Gandour par surenchère, à 300 millions CFCA devant le tribunal des criées. Une vente effectuée suite à une requête de la société générale de la banque du Sénégal (SGBS) pour recouvrer un prêt de 170 millions de FCFA qu’elle avait octroyé à Mme Baldé. Une dette qu’elle tardait à honorer pendant deux ans. En effet, les magistrats enquêteurs de la Crei sont loin d’être convaincu par une supposée banqueroute de Mme Baldé. « Il y a anguille sous roche dans cette vente », confie une source de l’Observateur. Et Aminata Gassama a été entendue sur ses principales activités, ses revenus, les raisons de la vente de l’immeuble racheté au défunt Mahmout Diop, fondateur du parti africain pour l’indépendance.
Les mêmes sources du journal l’Obs soutiennent que la réouverture de ce dossier peut causer des ennuis au couple Baldé. Surtout que le rapport déposé par l’expert comme pour évaluer les biens des Baldé, a donné de la matière à la Crei. L’immeuble en question est bâti sur un terrain de 256 mètres carrés.
Par ailleurs, la procédure de la vente de cet immeuble est partie d’un prêt de 170 millions que Mme Baldé avait contracté à la SGBS pour faire marcher ses affaires, en hypothéquant son immeuble. La banque a attendu deux ans avant de remettre le dossier à son service contentieux. Lequel a saisi le conseil de la banque. Sans perdre de temps, les avocats de la banque ont enrôlé le dossier devant le Tribunal régional. Ce qui a abouti à une vente par expropriation forcée.
« Il sera procédé à la vente aux enchères publiques et adjugé au dernier et plus offrant enchérisseur, l’immeuble objet du titre foncier n°1821/DK saisi sur la Sci Thierno Ahmadou Barro, caution hypothécaire de Mme Aminata Gassama, épouse Baldé, sous l’enseigne Pharmacie de la Nation », lit-on sur l’ordonnance.
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