Gouy Gui a finalement comparu devant la Commission Règlement et Discipline du Cng (comité national de gestion) de la lutte samedi dernier. Le chef de file de l’écurie Mor Fadam devra connaître son sort demain. Il pourrait prendre un avertissement, en plus d’être débouté de son recours. Mais il pourra retrouver sa licence et empocher son reliquat.
Le lutteur a débarqué au bureau du Cng samedi matin, avec dans ses bagages un exemplaire du Saint Coran. Gouy Gui était prêt à jurer, la main sur le Livre saint, pour convaincre de sa bonne foi. Seulement, ce privilège ne lui a pas été accordé à l’audition qui s’est tenue entre 10 et 11 heures. Il s’est contenté de la pertinence de son argumentaire pour démonter les rapports de Sitor Ndour, l’arbitre du combat du 24 janvier dernier au stade Demba Diop dont la tournure a valu au lutteur sa comparution devant la commission règlement et discipline du Cng. Gouy Gui a été entendu et devra connaître le verdict de son audition demain. Mais selon une source, le lutteur peut remercier le ciel. Il n’y aurait pas de lourdes sanctions à son encontre. Gouy Gui pourrait juste écoper de trois mois avec sursis, en guise d’avertissement. Cependant, l’argument selon lequel il n’avait pas mis son protège-dents est battu en brèche par la commission. Elle a fait savoir que dans le règlement, l’arbitre central ne contrôle pas la régularité de l’appariement du lutteur. Ce rôle est dévolu aux assistants. L’arbitre central attend le retour de l’information de ses juges avant de donner le coup d’envoi. Gouy Gui pourrait donc être débouté et la victoire de Ama Baldé, acquise en seulement 10 secondes, pourrait être confirmée. En revanche, Gouy Gui pourrait retrouver dès demain sa licence et empocher son reliquat, jusque-là retenus par le Cng, en attendant sa comparution.
Sittor, juge et partie
Mais une chose bizarre s’est produite lors de l’audition du lutteur de Guédiawaye. Le mis en cause, l’arbitre, était sur le banc des «juges». «Sittor Ndour dont l’arbitrage est contesté par l’écurie Mor Fadam, faisait partie du tribunal qui auditionnait Gouy Gui. Il ne peut pas être juge et partie». Joint au téléphone, Sitor confirme sa présence à cette audition en tant que membre de la commission règlement et discipline, mais précise qu’il ne s’est même pas prononcé au cours de l’audition de Gouy Gui. «J’étais là, mais je n’ai rien dit», a-t-il confié.
L’obs