Le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Dr Babatunde Osotimehin, a présidé, avant-hier, à Addis-Abeba, une réunion de haut niveau sur la planification familiale. A cette occasion, il a invité les autorités africaines à créer des lignes budgétaires réservées à la planification familiale.
(Addis-Abeba) : Le nouveau président américain Donald Trump pourrait supprimer ou réduire l’aide financière que son gouvernement accorde à la planification familiale et aux questions d’avortement.
Interpelé sur ce sujet, le directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa), Dr Babatunde Osotimehin, a invité les chefs d’Etat et de gouvernement africains à consacrer des lignes budgétaires à la planification familiale.
Ces crédits serviront, d’une part, à l’achat des produits contraceptifs et, d’autre part, à répondre à leurs besoins en matière de planification familiale. « Il ne faut pas que nos pays continuent de compter sur l’aide étrangère pour financer la santé de leurs populations », a prévenu le directeur exécutif de l’Unfpa.
« Ce n’est pas aux Américains de financer la santé des Africains », a-t-il lancé, promettant toutefois que l’Unfpa et ses partenaires continueront à mobiliser des financements afin de faciliter l’accès aux méthodes modernes de contraception aux femmes.
Babatunde Osotimehin a présidé, le 29 janvier, dans le cadre du 28ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, une réunion de haut niveau sur la planification familiale.
Entouré de ses proches collaborateurs, du représentant de l’Union africaine et du secrétaire international au Développement de la Grande-Bretagne, il a révélé qu’en 2016 l’Unfpa a débloqué 100 millions de dollars pour l’achat de produits contraceptifs. Le recours à ces produits a été déterminant dans la prévention de 7,1 millions de grossesses non désirées.
Dr Osotimehin a salué aussi l’apport du Partenariat de Ouagadougou dans l’augmentation du taux de contraception. Près d’un million de femmes ont, en effet, bénéficié des nouvelles méthodes modernes de planification familiale grâce à ce partenariat.
« Ces efforts ont aidé à couvrir les besoins non satisfaits depuis 2010 dans cette partie de l’Afrique », s’est-il félicité. Pour sa part, le directeur des Affaires sociales de l’Union africaine, l’ambassadeur Olawale Maiyegun, a, pour sa part, invité les dirigeants africains à saisir des opportunités du dividende démographique pour mieux préparer l’avenir des jeunes.
Il a promis que l’Union africaine va peser de tout son poids pour que la Charte de la jeunesse soit signée et ratifiée par les pays qui trainent encore le pas. « En plus, nous sommes engagés à promouvoir la planification familiale et la lutte contre la mortalité maternelle et infantile », a-t-il rassuré.
Le secrétaire international au Développement de la Grande-Bretagne s’est félicité du fait que l’Union africaine accepte de soutenir le dividende démographique. Mme Priti Patel a invité les dirigeants africains à financer davantage la planification familiale qui est un moyen efficace de lutte contre la mortalité maternelle et infantile.
En plus, elle a révélé que 61 millions de femmes veulent espacer des naissances mais n’ont pas accès aux services de planification familiale. La Grande-Bretagne va continuer à soutenir la politique sanitaire des pays africains.
(Le Soleil)