Le bilan de l’attentat à la voiture piégée qui a eu lieu à Bogota jeudi matin s’est encore alourdi. Il est désormais de 21 morts et plus de 70 blessés. C’est l’attentat le plus meurtrier depuis 2003 dans la capitale et depuis la signature des accords de paix avec la guérilla des FARC en 2016. L’explosion a eu lieu jeudi en début de matinée dans les installations de l’école de police Santander, dans le sud de la capitale. Les soupçons des autorités se portent sur l’armée de libération nationale, une petite guérilla marxiste encore active.
Le président Duque a décrété jeudi soir trois jours de deuil national. Dans la journée, il avait multiplié les appels à l’unité nationale. « Je lance un appel aux Colombiens pour que nous nous unissions tous contre l’usage de la violence. Tous ensemble nous devons soutenir la force publique pour capturer et punir sévèrement les auteurs de cet acte barbare ! »
Mais le président n’a donné aucune indication sur l’état de l’enquête. Première question. Y a t-il eu attentat suicide ? Ce serait une première en Colombie. Les autorités s’interrogent parce que le véhicule a explosé alors que le conducteur était à l’intérieur.
Qui derrière un tel attentat ?
L’identité de celui-ci a été établie. Il s’agit d’un homme 56 ans qui était originaire du département de l’Arauca, un fief historique de la guérilla de l’ELN. C’est une des raisons qui poussent les autorités à privilégier la piste de cette guérilla.
« Tant que que cet attentat n’est pas revendiqué, et il n’est sûr qu’il le sera, il faut rester prudent,nous explique le chercheur Frédéric Massé. On ne peut pas écarter complètement l’hypothèse qu’un autre acteur. »
Les autres coupables possibles sont le Clan du Golfe, la plus grande mafia du pays, les dissidents de la guérilla des FARC qui ne se sont pas démobilisés ou encore les milices d’extrême droite qui faire de rêvent de faire capoter la paix.
Auteur : Rfi