Au moins 13 soldats ont été tués et des dizaines de personnes ont été blessées par l’explosion d’une voiture piégée ce samedi matin à Kayseri, dans le centre de la Turquie. « Tous les éléments désignent pour le moment le PKK », a affirmé le vice-Premier ministre turc, Numan Kurtulmus, révèle Rfi.
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Un véhicule piégé a explosé devant le campus d’une université de Kayseri, une grande ville industrielle de l’Anatolie. L’explosion a eu lieu à 8 h 45, heure locale (5 h 45 TU), et visait un bus transportant des militaires. Ces soldats – des non gradés et des sous-officiers – avaient obtenu une journée de permission du quartier général des commandos pour aller au marché, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Le bilan, pour l’heure, fait état de 13 militaires tués. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Suleyman Soylu, pointe 55 blessés, dont 6 graves. Des dizaines d’ambulances sont sur place. Les premières images ont montré un véhicule vert et blanc, totalement soufflé par l’explosion, ce qui fait craindre un bilan encore plus lourd.
« Les éléments désignent pour le moment le PKK »
Il n’y a pas de revendication pour le moment. « Tous les éléments désignent pour le moment le PKK », a affirmé le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus sur la chaîne de télévision NTV, qui a ajouté « envisager toutes les possibilités, mais pour l’instant les éléments pointent vers le PKK ». En raison d’abord de la méthode, qui est très semblable à celle de l’attentat d’Istanbul la semaine dernière, en raison aussi de la cible visée, puisque ces militaires, appartenaient à la 1ere brigade de commandos, des militaires qui ont été régulièrement en poste dans le sud-est du pays à majorité kurde.
La ville de Kayseri est toujours sous tension après cet attentat : plusieurs dizaines de militants nationalistes s’en sont pris ce midi au bâtiment du principal parti prokurde, le HDP, qui a été saccagé et qui a été brûlé par les manifestants ultranationalistes.