Au Kenya, presque une semaine après l’attentat d’un complexe hôtelier de Nairobi qui a fait 21 morts, les autorités continuent de traquer les suspects ayant aidé les cinq terroristes. L’attaque a été revendiquée par les islamistes somaliens, shebabs, et la police demande l’aide du public pour appréhender les complices.
« Nos opérations ont été intensifiées et elles portent leurs fruits », a déclaré ce dimanche la police en annonçant l’arrestation de trois nouveaux suspects, âgés de 19 à 41 ans, et la saisie d’arme, dans la région de Garissa, dans l’est du pays. Les noms et photos de six hommes soupçonnés d’être complices des terroristes ont aussi été diffusés. Ils appartiendraient à une cellule des shebabs dans la région d’Isiolo, au nord de Nairobi. Les autorités soupçonnent une partie du groupe d’être partie en Somalie. Mais selon différentes sources, certains d’entre eux se seraient rendus à la police ce matin.
Plusieurs autres personnes sont encore recherchées. Notamment Violet Kemunto Omwoyo, l’épouse d’un des membres du commando. Quelques jours avant l’attaque elle aurait annoncé vouloir partir avec son mari pour célébrer leur anniversaire de mariage, avant de mettre sa maison en vente et d’expédier des valises à Mandera, une ville frontalière, régulièrement attaquée par les shebabs.
Dans le même temps, on s’interroge sur d’éventuelles failles des services de sécurité. Mahir Khalid Riziki, présenté comme l’auteur de l’attentat suicide au complexe Dusit, était connu et recherché. Radicalisé, accusé d’avoir tué un policier, les autorités le soupçonnaient d’être mêlé à l’attentat de Garissa en 2015, qui avait fait environ 150 morts