Abdoulaye Baldé. Ibrahima Diallo. Ousmane Diallo. Ce sont les trois Bissau-Guinéens morts dans l’attaque de Bofa, qui a fait 13 disparus. Alors que les autres personnes décédées ont été inhumées, leurs dépouilles sont gardées à l’hôpital de Ziguinchor. Ce qui suscite la colère de leurs parents, venus de Guinée-Bissau pour récupérer les corps et les acheminer au bercail.
«Nos familles sont indignées parce que nous ne comprenons plus l’attitude des autorités sénégalaises qui nous ont dit qu’elles allaient nous remettre, ce mercredi 10 janvier 2018, à 8 heures, les dépouilles de nos trois enfants», regrette Abdourahmane Baldé, un parent des victimes, interrogé par L’Observateur.
Ce dernier de poursuivre : «Nous sommes allés voir le consul de la Guinée-Bissau à Ziguinchor pour aller avec lui à l’hôpital récupérer les corps. Sur place, ces proches collaborateurs nous ont fait savoir qu’il était parti à la gendarmerie. À son retour, il nous a fait savoir que les gendarmes n’avaient pas encore terminé les formalités pour que nous puissions récupérer les corps de nos trois compatriotes.»
Abdourahmane Baldé, toujours dans L’Obs, signale être à Ziguinchor depuis quatre jours. Il interpelle l’État du Sénégal.
Son appel pourrait vite trouver un écho favorable puisqu’une «autorité bien au faite de la situation» a confié au journal du groupe futurs médias que les corps des trois Bissau-Guinéens «pourraient être livrés à leurs parents dans les prochaines heures».
Père d’Abdoulaye Baldé, une des victimes bissau-guinéennes, Ibrahima Baldé demande aux autorités sénégalaises de leur remettre les dépouilles en question. Faute de quoi, suggère-t-il, «qu’elles les enterrent au Sénégal et qu’elles nous laissent porter notre deuil tranquillement chez nous en Guinée-Bissau».
Auteur: Seneweb