Attaque Chimique en Syrie: Donald Trump s’en prend à Barack Obama

Suite à l’attaque au gaz toxique qui a déjà fait un peu plus de 100 morts dans le nord-Ouest de la Syrie, la Maison Blanche a exprimé son exaspération en condamnant le président Bachar al-Assad ainsi que l’ancien président américain Barack Obama.

Ces attaques sont « une conséquence de la faiblesse et de l’indécision du gouvernement précédent», a fait savoir le président Trump qui n’a donné aucune autre précision sur la réponse de son propre gouvernement.

« Ces odieuses actions du régime de Bachar al-Assad sont une conséquence de la faiblesse et de l’indécision du gouvernement précédent. Le président Obama a dit en 2012 qu’il établirait une “ligne rouge” contre l’utilisation d’armes chimiques, et ensuite, il n’a rien fait », a affirmé le président Trump dans un communiqué.

L’accusation de Trump sur l’inaction d’Obama est légitime. « L’ancien président américain avait dit qu’il riposterait si Assad utilisait des armes chimiques mais ne l’a pas fait en 2013 après une attaque au gaz toxique particulièrement meurtrière » a souligné le président Trump.

A cette époque, Donald Trump n’adhérait pas à la politique interventionniste. Il s’était à  plusieurs reprises déclaré contre toute intervention militaire américaine en Syrie, et avait tweeté sur le sujet: « Encore une fois, à notre leader stupide, n’attaquez pas la Syrie si vous le faites, plein de mauvaises choses arriveront et les Etats-Unis n’en tirent rien ».

« Président Obama, n’attaquez pas la Syrie. Il n’y a aucun avantage, que des inconvénients. Gardez vos munitions pour quelque chose de plus important!». Comme le note Aaron Blake dans le Washington Post, l’autre problème de la déclaration de Trump est qu’elle critique l’attitude d’Obama sans proposer d’alternative. Pire, la politique de Trump est moins critique à l’égard d’Assad que celle de son prédécesseur.

Rex Tillerson le secrétaire d’Etat américain a condamné cette attaque chimique. Il a d’ailleurs qualifié la politique d’Assad de « barbare ». Il y a quelques jours, il avait déclaré que «sur le long terme, la situation d’Assad serait décidée par le peuple syrien.» L’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a récemment dit pour sa part que la priorité n’était pas de se débarrasser d’Assad.

Joshua Keating a fait savoir à slate.com que pendant sa campagne, Donald Trump avait dit que la priorité était le combat contre Daech, et que, comme Assad combattait Daech, il n’était pas l’ennemi principal des Etats-Unis

«La Maison-Blanche a bien fait de comprendre qu’elle accepterait qu’Assad reste au pouvoir et tue son propre peuple tant qu’il aide dans la lutte contre Daech.»

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