Après le communiqué diffusé ce dimanche 7 décembre 2018 pour dénoncer le meurtre de 13 jeunes partis à la recherche de bois à Bouroffaye Baïnouck, le Collectif des cadres casamançais (Ccc) a tenu une conférence de presse ce lundi 8 janvier 2018.
Le président dudit collectif, Pierre Goudiaby Atépa, pense que la tuerie de ce samedi est un acte isolé de quelques éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc)
« Pour la première fois, toutes les factions du Mfdc se sont réunies ces derniers jours pour discuter de la paix qui n’est pas loin. Au lendemain de cette atrocité, elles ont toutes condamné ces actes barbares. Cette tuerie ressemble plus à un règlement de compte isolé », dit-il, ajoutant qu’il est convaincu que ces atrocités n’ont pas été commanditées par les responsables du Mfdc. « Nous pensons que c’est un ras-le-bol qui a pu engendrer ces dérapages », souligne-t-il.
Un plan de sauvetage de 50 milliards
Selon lui, « le vrai problème de la Casamance, c’est le pillage organisé de la forêt ». « Il faut arrêter cette mafia qui n’a rien à voir avec la crise. Si cette mafia venait à être démantelée, la crise en Casamance serait résolue. Il faut poursuivre les commanditaires de ces pillages jusqu’à leur dernier retranchement. Si le Procureur nous interpelle, nous lui donnerons les noms des commanditaires de la mafia. Il y’en a même certains qui vivent en banlieue dakaroise », dénonce Atépa.
L’architecte Pierre Atépa Goudiaby, par ailleurs Président du collectif des cadres casamançais, ajoute que dans les jours à venir, ils vont présenter un plan quinquennal de sauvetage de la forêt de la Casamance. « Nous y travaillons avec des experts ainsi que l’ancien ministre de l’Environnement, Aly El Haïdar. C’est un plan de 50 milliards Fcfa dont 10 milliards par an. Nous sommes capables de mobiliser cette manne financière. Il suffit que l’État valide le plan », annonce l’architecte entouré de quelques membres du collectif.
Auteur: Chamsidine Sané