Macky fera-t-il un second mandat? Comme ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy en France ? Va-t-il suivre les traces de son devancier, Me Wade qui a fait deux mandats à la tête du Sénégal ?
Seul les citoyens Sénégalais d’ici et d’ailleurs, vont, au soir du 24 février 2018 apporter la réponse à ces deux interrogations.
Macky guetté par le syndrome Sarkozy
Les revendications du peuple Sénégalais, en cette année électorale se sont multipliées. Et le pouvoir en place n’a pas su avec tact venir à bout des aspirations du peuple en temps réel.
Le cas de l’Education et de la Santé ont sont de parfaites illustrations. Il a fallu que les élèves eux-mêmes se lèvent et sortent dans la rue pour réclamer leur droit à l’Education partout à travers le pays, parce que restés plus d’un mois sans étudier pour que la grève des enseignants prenne fin, avec des engagements signés par l’Etat.
9e plan d’actions
Des semaines durant au Sénégal, les hôpitaux, n’ont pas fonctionnés comme il se doit. Les travailleurs de la santé affiliés au Sutsas-Sudtm and Gueusseum ont décrété des grèves de 72 heures allant jusqu’au 9e plan d’action. Ainsi, Mballo Dia Thiam et Cie se sont rendus compte que le répit de dix jours (du 13 au 23 juin 2018) à la demande du Gouvernement, en plus de la semaine du 02 au 07 juillet, n’avaient pas permis l’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire ni la production des actes réglementaires promis, à savoir les décrets relatifs à la Fonction publique territoriale, aux nouveaux corps dans la Fonction publique, à l’Endss et aux travaux d’heures supplémentaires de nuit. Raison pour laquelle, ils ont déterré leur hache de guerre pour contraindre le gouvernement à honorer sa parole.
Ainsi, en dépit de certains acquis, les travailleurs de la santé et de l’action sociale attendent toujours l’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire et la production des actes réglementaires.
La capitale assoiffée…
Du jamais vu. Plus d’un an, jour pour jour dans beaucoup de localités de l’agglomération dakaroise, les populations passent des nuits blanches pour chasser les précieuses gouttes d’eau du robinet. Dans des localités comme Guédiawaye, l’eau qui coule du robinet est souvent de couleur ocre. Sachant que les populations n’ont pas d’autres choix que de la consommer et pose ainsi, un problème de santé publique posé est crucial.
Cette pénurie d’eau vient s’ajouter à une longue liste de problèmes sociaux et économiques qui gangrènent le bien-être des populations. De fait, le chômage chronique chez les jeunes, reste une bombe sociale à désamorcer. On note la baisse du pouvoir d’achat pour une grande majorité de sénégalais le cortège d’incertitudes de la saison des pluies, qui commence, en termes d’inondations et de fragilisation d’habitations. Ces différents maux assombrissent jour après jour le moral des ménages sénégalais.
Malgré un taux de croissance affiché à plus de 6%, le gouvernement peine à faire face à des urgences et la survie est devenue le lot quotidien d’une frange non négligeable de la population. «La croissance ne se mange pas et ne se boit», clame toujours le Sénégalais lambda.
La coupe est pleine
Tous ces ingrédients, comme l’a souligné Bassirou Thioune, Enseignant à la Retraite, dans une publication, semblent converger dans un parallélisme de destin politique entre l’ancien président français Nicolas Sarkozy et son alter égo sénégalais Macky Sall. Le premier, à peine venait-il de boucler ses onze premiers mois à l’Elysée, avait vu sa cote de popularité entamer une chute vertigineuse, avec 64 % d’opinions défavorables, selon le baromètre Bva-Express, paru le lundi 28 avril 2008. C’était le plus mauvais sondage d’opinion présidentielle depuis l’élection de Sarkozy, qui devint ainsi le chef d’Etat français le plus impopulaire de la 5è République. La suite est sans rappel, il n’a fait qu’un seul mandat à la tête du pays avant d’être balayé.
Cela guette-t-il Macky Sall ? Il est évident que le peuple Sénégalais fatigué avec un quotidien devenu pesant.
A la date du 24 février 2018, Macky Sall et son camp seront édifiés entre le syndrome Sarko et Wade.
senegal7