Le Sénégal vit une nouvelle ère sans Premier ministre, suite à un long marathon de 9 tours d’horloge à l’Assemblée nationale. Passionnant, le débat aura pêché de passion, à telle enseigne que nombre de citoyens ont manqué la substance du projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre.
Et pour cause, l’on est passé à côté d’un débat qui aurait dû enrichir la mémoire collective. La faute à un ton bassement détonant du discours de certains députés.
Aussi de débat riche n’y en eut-il point, invectives, insanités et autres quolibets ayant afflué des deux bords. Et au finish, l’Hémicycle, orphelin de grands esprits, a tristement enterré le Premier ministre.
Le « partial » Garde des Sceaux, avec « son tagal » et le président de l’Assemblée nationale, « dictateur », en ont eu pour leur grade. Et cette 13e Législature n’a pas dérogé à la déréglée règle initiée par ses devancières, avides d’attaques au bas de la ceinture et taiseuses des intérêts des Sénégalais pour et par qui elles sont censées agir et parler.
Même la voix de Cheikh Tidiane Gadio qui a réactivé la voie du dialogue inclusif appelé par le Président Sall, n’a pas semblé audible à la majorité étanche à toute proposition de l’Exécutif et à la nihiliste opposition réfractaire à tout.
C’est dire que nos chapelles politiques ne sont d’accord que sur leur division et ce n’est pas demain la veille de la naissance d’une Assemblée nationale arrimée aux valeurs pacifiques et matures dont on affuble le Sénégal !