Le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar a préféré ne pas rempiler. Moustapha Diakhaté estime que gérer la majorité n’est pas une promenade de santé. « C’est une tâche infernale. 120 députés c’est presque une Assemblée. Ce n’est pas facile de les gérer », a-t-il dit. Aussi, préfère-t-il servir son pays ailleurs qu’à l’Hémicycle.
Toutefois, M. Diakhaté indique que pour la 13e législature, la majorité doit « tout faire pour que l’opposition puisse trouver les moyens de s’exprimer ». « La majorité parlementaire ne doit pas être dans une logique de confrontation avec l’opposition. Elle doit être plutôt une passerelle entre elle et le gouvernement », dixit le président du groupe parlementaire de la coalition présidentielle dont les députés ont voté des projets de loi sans débats.
Il est dommage que Moustapha Diakhaté ne retrouve sa lucidité que quand il s’apprête à quitter ses fonctions. Car, si on avait appliqué ses recommandations durant ses 5 ans de mandat, on ne qualifierait peut-être pas cette 12e législature de la plus nulle de l’histoire. En effet, tout n’a presque été que confrontation sur confrontation, vulgarité sur vulgarité, enfantillage sur enfantillage. Espérons cependant que ses conseils seront entendus par les nouveaux élus de la majorité. Car, il est temps que l’Assemblée nationale joue enfin son rôle de contrôle de l’action gouvernementale. Majorité ou opposition, tous les représentants du peuple ont enfin l’occasion d’opérer de vraies ruptures.