Les députés de l’opposition se sont mobilisés samedi pour peser de tout leur poids lors de la séance où l’Assemblée nationale devait statuer sur la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall. Il faut dire qu’ils ne sont pas restés les bras croisés en attendant que la majorité passe à l’acte. Et de Déthié Fall à Me Madické Niang en passant par Aïda Mbodj, l’objectif était de faire ajourner la séance pour les nombreuses violations des droits du prévenu.
A les en croire, la Commission ad hoc devait entendre au préalable le député Khalifa Sall, ce qui n’a pas été fait. Mais, ces tentatives ont été vaines puisque le maire de Dakar avait lui-même refusé d’être entendu par ladite commission. D’ailleurs, ses partisans ont fait des pieds et des mains pour qu’il ne soit pas entendu, allant même jusqu’à barrer la Corniche Ouest. Du moins à Rebeuss. Et finalement, Aymérou Gningue et son équipe ont renoncé à l’entendre. Ainsi donc, réclamer l’ajournement de la séance pour ce motif était juste une manière de gagner du temps.
Il faut tout de même dire que la position des proches de Khalifa Sall peut se comprendre. Dans les normes, le maire de la capitale devait être entendu en étant libre. Il devait au moins bénéficier d’une liberté provisoire le temps que son immunité soit levée et que tout se passe dans le respect de la loi. Or, comme l’a dit Idrissa Seck, « c’est comme si on voulait déshabiller quelqu’un sans l’avoir habillé au préalable ». Quoi qu’il en soit, le maire de Dakar file droit vers un procès.