Au cours de la traditionnelle retraite annuelle du gouvernement, le chef de l’État rwandais a, à nouveau, évoqué l’assassinat d’un de ses opposants. Il s’agit cette fois de Seth Sendashonga. Pour le chef de l’État rwandais, l’ancien ministre de l’Intérieur a été tué parce qu’il avait franchi une ligne rouge en cherchant du soutien auprès de généraux ougandais.
En effet, une mise en garde à peine voilée alors que, depuis plusieurs mois, le Rwanda et l’Ouganda sont à couteaux tirés. Après ces déclarations, les proches de Seth Sendashonga se disent en colère et appellent la communauté internationale et notamment la France à réagir alors des opposants continuent d’être tués dans le pays.
Face aux principaux officiels du pays, dimanche, Paul Kagame évoque l’un des livres du chercheurs français, Gérard Prunier, qui aurait suggéré, selon le président rwandais, comme motif de l’assassinat de Seth Sendashonga en 1998 des réunions avec des généraux ougandais en vue de renverser le régime à Kigali. « Il y a des éléments de vérité dans ce qu’écrit Prunier, nous avions cette information. En fait, Seth Sendashonga est mort parce qu’il a franchi une ligne rouge. Je n’ai pas beaucoup plus à dire, mais je ne vais pas m’excuser à ce propos», a déclaré le président rwandais.