Arrêté et placé sous mandat de dépôt depuis 7 jours, le maire de Sindia, Thierno Diagne, dans le dur

Le maire de Sindia est dans de beaux draps. Thierno Diagne, qui a été arrêté le 15 mars dernier par la brigade de recherches de la gendarmerie de Saly Portudal, a été placé sous mandat de dépôt dans la foulée après son déferrement au parquet du tribunal de grande instance de Mbour. Depuis une semaine maintenant, le premier magistrat de Sindia est pensionnaire de la maison d’arrêt et de correction de la capitale de la Petite Côte. Aujourd’hui, nombreux se demandent comment Thierno Diagne pourra continuer à administrer le conseil municipal de Sindia.Cueilli par la brigade de recherches de la gendarmerie de Saly Portudal le mardi 15 mars dernier et placé sous mandat de dépôt, le maire de Sindia, Thierno Diagne, est depuis pensionnaire de la maison d’arrêt et de correction de la capitale de la Petite Côte. Vendredi encore, le chef du parquet de Mbour, devant la multitude de plaintes, a confié le dossier à un juge d’instruction près ledit tribunal.

Avec sa détention qui risque de tirer en longueur, d’aucuns se demandent comment Thierno Diagne pourra continuer à administrer le conseil municipal de Sindia. La réponse n’est pourtant pas trop compliquée au regard de la loi. Il y a deux jurisprudences en l’espèce. Celles Khalifa Sall et Moussa Ndoye.

Embastillé, le maire de Dakar a, en effet, continué de diriger la capitale jusqu’à sa condamnation. Donc, aucune mesure coercitive n’empêche Thierno Diagne de faire de même depuis sa cellule à la MAC de Mbour.

La deuxième jurisprudence, celle Moussa Ndoye, est plus radicale et n’écarte pas une radiation. Dans ce cas précis, le chef de l’État peut prendre un décret de radiation en se basant sur un rapport d’inspection de l’administration territoriale et locale. Une procédure utilisée contre le maire socialiste Moussa Ndoye en 2001 pour mettre en lieu et place une délégation spéciale. Selon des spécialistes de la décentralisation, joints par nos soins, les corps de contrôle des collectivités locales ont failli dans l’affaire du maire de Sindia.Ces puristes indexent un dysfonctionnement notoire desdits corps, notamment la Cellule d’appui aux collectivités territoriales. En effet, le respect des préceptes du Code de 1996 qui imposaient un registre foncier à chaque commune et communauté rurale auraient, selon nos interlocuteurs, pu éviter cette rocambolesque affaire qui défraie la chronique.

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