Arrêté au Gabon et menacé d’extradition vers le Sénégal : Qui est Ousmane Bâ, l’insulteur des familles religieuses du Sénégal ?

Fin de règne pour Ousmane Bâ ! L’insulteur des familles religieuses du Sénégal arrêté ! Ce sont là quelques titres qui ont barré la Une de la presse sénégalaise suite à l’interpellation, le 13 septembre, au Gabon de ce sénégalais qui passait ses journées à débiter des insanités contre les fondateurs ou propagateurs des principales confréries du Sénégal.

Aucun d’entre eux, de Cheikh Oumar Foutiyou Tall à Serigne Touba, en passant par El Hadji Malick Sy ou Mame Limamoulaye, n’a été épargné dans ces diatribes.
Établi au pays d’Ali Bongo, il risque l’extradition au Sénégal. En attendant l’aboutissement des négociations entre les autorités sénégalaises et gabonaises, il a grossi les rangs des prisonniers de Port Gentil. Mais qui est cet individu qui a eu l’outrecuidance, voire le toupet de s’attaquer aux saints du Sénégal ?

C’est lui-même qui fait sa présentation dans une émission animée, le 31 août dernier, par Sohaibou Diop sur Youtube.
Il dit avoir vu le jour au Sénégal, de parents appartenant à la confrérie des tidianes. Cependant, Ousmane Bâ précise n’avoir pas eu à prendre le wird de cette confrérie. « Mais j’ai toujours défendu la confrérie », ajoute celui qui, plus tard a embrassé le salafisme. C’est d’ailleurs sous ce manteau qu’il s’est tristement fait connaître sur WhatsApp.

Membre du groupe « Chamsoul Houda » animé par un sénégalais du nom de « Yeukeuti Fitna sani feulé », établi au Maroc, Ousmane Bâ a mis la casquette du défenseur des cheikh du salafisme. « Je ne suis pas un insulteur des guides religieux du Sénégal. Je suis plutôt dans une posture de défense. Les soufis du groupe ont insulté mes références, j’ai répliqué », argue-t-il non sans citer les noms de Mouhamed Ibn Abdal Wahab (chantre du wahabisme), Ibn Taymiya comme ses cheikh. « Si vous vous attaquez à des sommités comme celles là, je ne peux rester impassible », poursuit Bâ qui promet de donner du fil à retordre à ses vis-à-vis, « tant qu’ils n’arrêteront pas de discréditer mes références ».

Mais la police gabonaise, suite aux plaintes déposées contre lui par des organisations sénégalaises de défense des confréries, a mis fin à ses activités sur Internet. Sa dernière apparition sur whatsapp date du 18 septembre dernier.

Une « fin » à laquelle semblait s’attendre Ousmane Bâ. « Je sais que des plaintes planent sur ma tête mais j’ai confiance en la justice de mon pays. Le Sénégal est un pays de droit », se convainc-t-il, assuré qu’il aura l’occasion sur le sol sénégalais de donner sa version des faits.

L’homme ajoute n’avoir pas peur de la prison. « Peut être en prison, je n’aurai plus à entendre certaines insanités sur mes croyances », projette-t-il.

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