Arrestation du porte-parole des ex-combattants ivoiriens à Bouaké

Le lieutenant-colonel Cherif Ousmane rencontre des mutins à l’aéroport de Bouaké, Côte d’Ivoire, 13 janvier 2017.

« Nous étions au CHU (Centre hospitalier et universitaire) pour avoir des nouvelles des blessés et ils (les policiers) sont venus prendre Diomandé Mégnê. On ne sait pas s’il sera relâché ou pas », a expliqué, l’ex-combattant Aboudou Diakité.

« Les policiers sont arrivés à bord de deux pick-up. Ils étaient au moins douze », a expliqué un autre ex-combattant, Souleymane Diakité.

Les ex-combattants se disent « inquiets » de la situation. « Nous sommes vraiment inquiets et ne savons plus comment tout ça va finir », a-t-il regretté.

Les « démobilisés » sont d’anciens rebelles qui n’ont pas été intégrés à l’armée, contrairement aux soldats qui s’étaient mutinés il y a une dizaine de jours. Environ 6.000 « démobilisés » réclament chacun 18 millions de francs CFA de primes » (27.000 euros) alors que les 8.400 mutins ont obtenu chacun 12 millions (18.000 euros) après avoir mené deux mouvements en janvier et mai. Environ 60.000 hommes avaient été démobilisés à la fin de la crise ivoirienne.

Amnesty International a demandé mercredi aux autorités ivoiriennes d’ouvrir d’urgence une enquête indépendante après les violences du mois de mai marqué par des mutineries et des manifestations d’anciens rebelles démobilisés, qui ont fait 8 morts.

Les mutineries, qui avaient paralysé les activités pendant plusieurs jours, ont fait au total quatre morts et neuf blessés dans tout le pays, selon le bilan du gouvernement. Un accord a permis de mettre fin au mouvement.

Une conclusion qui n’a pas été appréciée par des ex-rebelles ivoiriens démobilisés, réclamant des primes similaires à celles des mutins.

Avec AFP

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