L’arrestation du promoteur Luc Nicolaï fait planer le doute sur le combat Modou Lô-Ama Baldé ficelé lundi dernier. Mais un plan de sauvetage de cette affiche de rêve est bien envisageable.
Un choc enveloppé d’une grande désillusion a frappé le monde de la lutte alors qu’il salivait déjà devant la belle affiche devant opposer Modou Lô à Ama Baldé. A peine a-t-il officialisé le combat de rêve que Luc Nicolaï a été rattrapé par un mandat d’arrêt lancé contre lui le 4 avril 2017 et rendu exécutoire par le Parquet, jeudi dernier, après sa condamnation à 5 ans de prison dans l’affaire de la drogue du Lamantin Beach. Transféré hier, à Saint-Louis pour y purger sa peine, Luc Nicolaï laisse derrière lui un total désespoir. L’avocat du promoteur, Me Baboucar Cissé, compte déposer un recours pour obtenir la main levée du mandat de dépôt. Mais en attendant, il plane de gros nuages sur la tenue du combat Modou Lô-Ama Baldé, même si un plan de sauvetage est envisageable.
Luc Nicolaï aurait déjà préparé son fils pour prendre le relais. Il se pourrait que ce dernier achète une licence de promoteur sous le label de Luc Nicolaï and Co qui devra continuer l’organisation du combat, renseigne une source. «Je crois que Luc a pris les devants, car même son fils avait fait une sortie pour annoncer la couleur», ajoute la source.
Le camp de Modou Lô semble emballé par cette hypothèse du sauvetage. «Pour nous, le combat peut toujours être sauvé, du moment que la structure Luc Nicolaï and Co peut continuer l’organisation», positive Biram Guingue, parrain de Modou Lô, même s’il affirme n’avoir pas encore touché un acompte pour ce combat. «Malheureusement, on attendait qu’il finalise avec nous. Mais il a toujours notre accord de principe», confie-t-il.
L’avocat du promoteur n’est pas si optimiste pour le combat. «Que ce soit Luc Nicolaï and Co, que ce soit son fils, c’est Luc Nicolaï qui est toujours derrière. Il est évident que s’il est maintenu en détention, le combat risque d’être hypothéqué, d’autant plus que les lutteurs ont reçu des acomptes venant de lui. Ce n’est ni son fils ni sa structure» dit Me Baboucar Cissé. Ce dernier se pose des questions sur les véritables motivations de l’exécution du mandat d’arrêt. «Le mandat d’arrêt a été décerné le 4 avril 2017. Pourquoi avoir attendu jusqu’en décembre 2019, dans la semaine du combat Ama Baldé-Modou Lô pour se souvenir de l’exécution du mandat», s’étonne l’avocat.