J’habite à Golf Sud (Guédiawaye), j’ai alors pris un taxi pour aller jusqu’à Case-Ba avec les 6.000 francs CFA que j’avais avec moi. Arrivé sur les lieux, j’essaie de faire un retrait, mais en vain. J’ai pris un autre taxi, toujours à la recherche d’un GAB disponible. J’ai fait le périlleux parcours en pleine nuit jusqu’aux Almadies, au niveau de l’agence UBA (United Bank for Africa) sise aux Mamelles et toute ma désolation de me retrouver encore avec un guichet sans billets. C’était vraiment urgent de retirer 50.000 francs pour ma mère et je me suis dit pourquoi pas aller en ville, peut-être que je trouverai enfin un guichet. Arrivé en ville, même statu quo. Pas d’argent ! Je n’avais plus assez de liquidité pour continuer ce parcours du combattant, j’ai décidé de prendre le chemin du retour en passant par Pikine, c’est la quatrième agence dans mon long trajet à la recherche de billets. Ma toute dernière lueur d’espoir s’est vue anéantie dès ma descente du taxi avec un guichet non fonctionnel. J’ai vu une agence CBAO à côté et je me suis dit pourquoi par faire une tentative en sachant les risques que je pouvais encourir, car un agent de UBA m’a une fois dit d’éviter les autres guichets. Une énième tentative sanctionnée d’un échec. Je me suis dit bon je vais essayer de demander à ma mère d’attendre jusqu’à demain matin pour que j’aille récupérer de l’argent au niveau de la banque vu que les guichets n’ont pas pu automatiquement gérer mon besoin pressant. Bien évidemment, si vous avez fait le calcul avec mes pauvres 6.000 avec lesquels j’ai quitté chez moi, vous saurez qu’il devait me rester que des pièces une fois à Pikine. C’était vers les coups de 2h du matin, grâce à Dieu, j’ai pu avoir un clando pour enfin rentrer chez moi. Quelle nuit !
Réveillé très tôt, je suis parti au niveau de l’agence qui se trouve au rond-point Case-Ba, après la cité Fadia. A ma grande surprise, la réceptionniste me dit qu’il y avait moins de 50.000 dans mon compte et qu’hier, j’ai fait un retrait ! J’étais bouche bée durant des minutes avant de pouvoir expliquer à la dame mon pesant parcours à la dame. Elle m’a proposé alors de faire une requête pour pouvoir rentrer dans mes fonds, me précisant du coup de revenir après 30 jours. J’ai fait la demande en expliquant tout à la lettre.
Un mois après, je suis reparti à la banque UBA avec ma carte Poste Cash, espérant pouvoir enfin récupérer mon argent, mais c’était sans compter le manque de professionnalisme aberrant du personnel de la banque UBA. Hélas, après un mois d’attente, je suis en face de mon dossier et surprise générale, la dame avec un ton arrogant me dit que la demande n’a pas encore était déposée parce que les seuls 50.000 francs CFA qui figurent dans mon relevé ont été bien retirés. Il a fallu que je me remette à tout réexpliqué pour que Madame ait une petite idée de ce qu’il y a. Elle me dit qu’elle va envoyer ma demande tout en me redisant une deuxième fois que je devrai encore patienter un autre moi. Je me suis senti à ce moment comme un mendiant qui court derrière de l’aumône et pourtant, c’est mon argent, la sueur de mon travail, un travail de dur labeur. J’étais exaspéré devant tant d’amateurisme indigne d’une banque qui se réclame première dans ses panneaux de publicité parsemés dans la ville de Dakar.
J’ai pris mon mal en patience et j’ai encore attendu un mois, ça en faisait dès lors 60 jours que je cours derrière une somme de 50.000 en laissant toujours mon travail. Là, je me disais dans ma tête que je vais enfin obtenir gain de cause, mais c’était loin d’être fini mon parcours de quémandeur pour ce qui m’appartient et me revient de droit. Entré dans l’agence, au premier coup de regard, je ne retrouve plus celle qui traitée mon dossier. Je demande d’après elle et on me dit qu’elle a pris ses congés. Je réexpliqué alors mon problème à sa suppléante qui, très lente avec son clavier, parlant un français brodé de fautes, me sort qu’il n’y a aucune demande en cours concernant ma carte Poste Cash et que désormais, il faut faire les réclamations au niveau des services de la Poste. Je lui rétorque, sur un ton sec, que la procédure a déjà été enclenchée ici à UBA et depuis deux mois, je cours derrière mes 50.000 et là, vous voulez me faire croire à une maudite nouvelle réorganisation. Elle panique et me dit d’aller voir la cheftaine d’agence. Je monte au premier, très en colère, je salue poliment la dame et lui explique mon problème. Elle me dit qu’elle ne peut rien faire pour moi, que je dois m’adresser à la Poste, que c’est la seule possibilité. J’étais une fois, de plus, choqué par leur amateurisme flagrant et leur irrespect envers le client que je suis. J’étais fatigué de courir derrière 50.000 francs CFA, mais j’avais vraiment envie de savoir le dénouement de ce manque de sérieux de cette banque. Je suis parti le lendemain à la Poste, j’ai expliqué à un réceptionniste mon problème et il me dit d’aller à l’agence mère qui se trouve en ville.
Basta ! Je m’arrête ! Marre de courir derrière cet argent, marre de retrouver les mêmes têtes, marre de ce système bancaire. Si je vous explique mon problème, ce n’est pas pour rentrer dans mes fonds, mais je veux juste dénoncer ces gens sans scrupule. Je m’accuse d’abord d’avoir porté mon choix à une si petite banque. J’accuse le système bancaire sénégalais avec des guichets programmés aux problèmes divers. J’accuse ceux qui recrutent ces employés qui ne peuvent même pas faire une phrase correcte au dépens de brillants étudiants au chômage.
Merci de partager au maximum pour que mon message passe, ce serait la plus belle réparation de votre part chers citoyens.