Pourtant, ils n’étaient pas les seuls devant le juge. Les enquêteurs de la Section de Recherches de la gendarmerie ont aussi déféré le Directeur général de l’Armurerie dakaroise, Rabih Fakih, et sa caissière Soraya Fakih. Mais, à l’instar de Cheikh Lô et Cie, les Fakih ont obtenu une liberté provisoire. Qui plus est, l’enquête de la Section de Recherches avait conclu que la vente était légale puisqu’une facture a été décernée à Cheikh Lô et Cie après la transaction.
Dans tous les cas, ce n’est pas la première fois qu’on entend le nom de Rabih Fakih dans ce genre d’affaire. Comme le révélait Libération, des juges français avaient demandé à Dakar son audition dans le cadre d’une commission rogatoire pour donner suite à une information judiciaire visant à faire la lumière sur des armes livrées, depuis le Sénégal, au régime de Laurent Gbagbo alors en pleine répression du peuple ivoirien.