Le chef d’état-major général de l’armée a donc dû en connaître le contenu au même moment que tout le monde. Pour moins que cela, son homologue français, Pierre De Villiers, a rendu le tablier le 19 juillet 2017, opposé qu’il était à une coupe envisagée par le président Emmanuel Macron sur le budget de la défense.
Au Sénégal, le chef d’état-major général, Cheikh Guéye, a été tenu complètement à l’écart de cette mesure qui crée une grosse disparité au profit des aviateurs et au détriment des fantassins et marins. Les premiers se sont vus accorder des primes qui dépassent les salaires des seconds.
Le décret du 04 mai a circulé ces derniers jours à travers les comptes Whatsapp des officiers, avec des commentaires jamais connus au sein de la troupe. Notre armée, connue pour sa discipline, son mutisme et son attachement aux principes républicains, est, cette fois-ci, braquée par une décision qu’elle juge injuste de son chef suprême.