Parallèlement, les puissants chefs de la Garde nationale saoudienne, une force d’élite intérieure, et de la Marine ont été limogés.
Ces arrestations et limogeages sont intervenus quelques heures après la création, par décret royal, d’une commission anticorruption dirigée par le prince héritier Mohammad ben Salmane.
Selon alArabiya ladite commission compte rouvrir le dossier des inondations de Jeddah en 2009 et celui du fléau corona sans plus de détails.
Selon les informations fournies par les médias saoudiens, le prince a été T.N a arrêté pour avoir signé des contrats d’armes illégaux et de fausses transactions, ainsi que le prince W.T dans des affaires de blanchiment d’argent et le prince M. A pour avoir signé des faux contrats .
Les médias saoudiens ont également évoqué l’arrestation de K.T, Khattab, l’ancien chef de la Cour royale, pour corruption , ainsi que l’homme d’affaires et propriétaire du plus important groupe de télévision arabe W.B pour plusieurs accusations de corruption en Arabie saoudite.
Les médias ont divulgués que les princes arrêtés étaient Turki ben Nasser ben Abdulaziz Al Saoud, Moteeb ben Abdullah ben Abdelaziz Al Saoud , Walid ben Talal ben Abdel Aziz Al Saoud, Walid alIbrahim (chaînes MBC manager et arabe), Khaled Al-Tuwaijiri (ancien directeur de la Cour royale).
Le roi Salman ben Abdelaziz avait émis un décret royal pour démettre de ses fonctions le ministre de la garde nationale, le prince Mteeb ben Abdallah avait nommé à sa place le prince Khalid ben Ayyaf. Le ministre Adel Fakih a également été démis de ses fonctions et Mohammad Tuwaijri a été nommé ministre de l’Economie et du Plan. Un ordre a également été émis de mettre fin au service du général Abdallah al-Sultan, commandant des forces navales, et de nommer Fahd al-Ghafili comme son successeur.
Les observateurs ont estimé que la campagne d’arrestations et de scandales qui a frappé l’Arabie Saoudite n’est qu’une étape pour se débarrasser des opposants face à Ben Salmane, ce qui prouve que l’intrônisation de ce dernier n’est plus qu’une question de jours.
Par ailleurs, le cours de Kingdom Holding Company, société internationale d’investissement détenue à 95% par le prince et milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal, a chuté de 9,9% à l’ouverture dimanche, au lendemain de son arrestation présumée, selon l’AFP.
L’indice Tadawul All-Shares (Tasi), la Bourse la plus importante des pays arabes, était également en baisse, de 1,6%, une minute seulement après son ouverture, à la suite de l’arrestation de princes et de dizaines de ministres dans une purge sans précédent en Arabie saoudite.
Le cours de Kingdom Holding Co –société ayant des intérêts notamment dans les géants américains Citigroup et Apple et le parc d’attractions Euro Disney– n’ont pas chuté davantage car, selon le règlement de la bourse saoudienne, les actions ne peuvent baisser de plus de 10% lors d’une session.
Depuis le début de l’année, Kingdom Holding Co a perdu environ 15% de sa valeur mais la société a annoncé plus tôt dimanche une hausse de ses profits pour le troisième trimestre et les neuf premiers mois de l’année.