Hier tous les regards convergeaient vers le média France 24 qui avait en visioconférence l’opposant Ousmane Sonko. Dans le corps de ses propos, le leader du Pastef n’a manqué d’occasion pour tirer à boulets rouges sur le président Macky Sall affirmant qu’il n’a renoncer au troisième mandat pour des raisons démocratiques mais juste sous la pression de son peuple. La réponse du concerné ne s’est fait attendre:
<< Je n’ai subi aucune pression. Dès 2018, j’avais écrit dans un ouvrage, Le Sénégal au cœur (Le Cherche Midi, 2019), que je briguais mon dernier mandat >> précise le président.
Par ailleurs, le président de la république affirme qu’il a renoncé malgré sa popularité à se présenter pour des questions démocratiques :
<<J’ai par ailleurs reçu de nombreux soutiens d’élus qui m’ont supplié de sauter le pas. Dimanche 2 juillet, 512 élus m’ont remis une pétition allant dans ce sens. Que certains s’agitent sur ce sujet ne m’a pas dérangé, c’est la démocratie. Mais cela a fait courir la rumeur >>.
Dans la foulée le chef de l’État explique que s’il avait donné sa position plus tôt, plus personne n’aurait travaillé dans ce pays. À en croire, le président une seule situation pourrait le maintenir au pouvoir et se serait que la déstabilisation du pays. Sans détour, le président Sall pointe le doigt accusateur vers Sonko à propos du climat tendu qui prévaut :
<< Les tensions politiques de ces derniers temps n’ont rien à voir avec la question du troisième mandat. Le fond du problème, c’est une affaire judiciaire qui a débuté en mars 2021 avec l’arrestation d’un opposant [Ousmane Sonko était poursuivi pour viols contre une employée d’un salon de massage et a été condamné en juin à deux ans de prison ferme pour »corruption de la jeunesse ». Il a appelé les gens à descendre dans la rue pour protester contre la justice et il y a eu des morts. En juin, lors de son procès, les mêmes appels à la résistance ont été lancés avec les mêmes conséquences>> a martelé le président de la république Macky Sall.