Après la construction de la mosquée Massalikoul Jinane de Dakar, l’université Cheikh Ahmadou Bamba (Ucab) de Touba, la communauté mouride dirigée par Serigne Mountakha Mbacké a un nouveau grand chantier : la construction du complexe international Khadim Rassoul de France (CIKR).
Ce projet CIKRF, selon Enquête, est issu d’une consultation menée par l’association 18 Safar Paris auprès des Français et Sénégalais de la diaspora. Ainsi, les 44,20 % du projet seront alloués à l’éducation des enfants à travers une lutte contre la radicalisation et l’échec scolaire, les 24,90 % à la création d’un mode de financement solide et durable, et les 30,90 % à l’acquisition d’un espace mouride, une salle polyvalente.
D’un coût prévisionnel de 18 955 400 €, soit 12,4 milliards F CFA, il sera inauguré en 2031. Entretemps, il est prévu, en 2023, l’acquisition d’un terrain ; en 2024, l’obtention d’un permis de construire ; en 2025, le démarrage des travaux qui vont durer selon les prévisions six ans.
Le CIKRF sera un complexe socioculturel et socioéconomique au service de la paix, de l’entraide, de la culture mouride, de la connaissance et d’une économie sociale et solidaire.
Il sera composé d’une salle de prière, d’une mosquée Cheikh Ahmadou Bamba de France, un centre d’exposition Bamba ‘’Xam Bëgg’’, c’est-à-dire un centre d’exposition sur Cheikh Ahmadou Bamba, artisan de la paix et bâtisseur d’une société à succès, des salles de congrès, de conférence et d’événements culturels, d’un espace commercial pour montrer le travail licite comme pilier du mouridisme.
L’activité commerciale du complexe, selon le document, vise à promouvoir l’économie sociale et solidaire, des ateliers d’insertion et de lutter contre le chômage.
‘’Centre d’exposition ‘’Bamba Xam Beug’’
Au cœur du CIKRF, il y aura le centre d’exposition ‘’Bamba Xam Beug’’. C’est un espace de documentation ouvert à tout public. Il propose des ressources en littérature, en histoire, en arts et des revues ayant pour point commun l’histoire de Cheikh Ahmadou Bamba et la culture mouride.
Un fonds numérique et physique de bannières, de films, de photos d’archives, d’articles et d’ouvrages précieux et rares sera mis à la disposition du public afin de constituer une mémoire patrimoniale de ces cultures, a renseigné le document.