Il n’y a pas que Yawuz Sélim. Dans sa croisade contre les auteurs et commanditaires présumés du coup d’État manqué dans leur pays, le gouvernement turc ne viserait pas que ce collège du mouvement Gülen du nom du prédicateur turc exilé aux États-Unis et présenté par Ankara comme le cerveau du putsch raté de juillet dernier. Huit autres établissements contrôlés par le mouvement Gülen et établis à Dakar seraient dans le viseur des autorités turques, qui cherchent à la débusquer et à les fermer.
À Yawuz Sélim, l’on n’affiche aucune frayeur. La menace, on l’ignore. Royalement. « Nous sommes sereins et le gouvernement que nous connaissons souverain, ne fermera pas le groupe, prédit Ibrahima Ndour, conseiller en éducation de l’école turque. Yawuz Sélim est très à cheval sur les lois de ce pays, sur les textes de l’Éducation nationale. Pour nous, il n’y a point de menace, nous ne faisons pas de la politique, nous sommes limpides comme de l’eau de roche. »
À propos du supposé financement de Yawuz Sélim par le mouvement Gülen, le journaliste Madiambal Diagne, parent d’élèves et actionnaire du groupe scolaire, dément. Il dit : « L’école Yawuz Sélim est financée par les frais de scolarité payés par les parents d’élèves. (…) Tout le monde peut s’informer de la conformité de Yawuz Sélim qui a un projet d’application, qui a une direction qui fonctionne. Il n’y a pas une structure à l’étranger qui vient pour financer l’école. » (Source : Libération)