«Au moment de quitter ce ministère, le sentiment qui m’anime est celui d’un homme qui croit avoir donné le meilleur de lui-même pour la mission qui lui a été confiée.» C’est ce qu’a fait savoir hier Abdoulaye Daouda Diallo, lors de la cérémonie de passation de service avec son successeur à la tête du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. Sous le feu des critiques après une organisation des élections législatives jugée catastrophique par l’opposition, M. Diallo a pour sa part tiré un bilan élogieux de son passage audit ministère. A l’entendre, aucune entaille n’a fendu l’armure blanche de ses brillantes réalisations.
A la tête de ce département pendant 4 ans, il a hier mis à son actif l’organisation «des élections départementales et municipales du 29 juin 2014 avec plus 2 700 listes de candidatures sans contestation aucune et lors desquelles la parité a été mise en application au niveau local». A cela, il ajoute le référendum du 20 mars 2016, l’organisation de l’élection des hauts conseillers des collectivités territoriales. S’il a souligné qu’il n’y a pas eu de contestation lors des élections locales de 2014, M. Diallo ne s’est pas épanché sur les Législatives du 30 juillet dernier. Parlant de ces échéances, le ministre de l’Intérieur sortant a juste mentionné qu’elles ont vu la participation de 47 listes de candidatures, et «pour la première fois la diaspora a été considérée comme une circonscription électorale».
Mais avant lui, le directeur général de l’Administration territoriale s’est félicité de l’organisation de ces élections qui ont été, selon lui, un «succès», avec un taux de participation de 50% et aussi l’enrôlement de 6,5 millions de citoyens pour les cartes d’identité biométriques. Pour lui, sous l’autorité du ministre Abdoulaye Daouda Diallo, il a été enregistré un faible taux d’interdiction de manifestation, avec 1,16%. «Au Sénégal, les libertés publiques s’exercent convenablement», a-t-il assuré.
En faisant son bilan, Abdoulaye Daouda Diallo a aussi fait savoir que la Police nationale a enregistré des recrutements substantiels de 4 840 agents entre 2014 et 2017. Selon lui, des efforts ont aussi été faits dans la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite des stupéfiants. Prenant la parole après l’allocution du ministre sortant, Aly Ngouille Ndiaye qui le remplace à la tête de ce département a tenu à rassurer son prédécesseur sur la continuité des actions. «Vous étiez serein à votre arrivée ici. Partez rassuré et assuré que tous les acquis enregistrés durant votre passage à ce ministère seront capitalisés, consolidés et utilisés à bon escient», a-t-il déclaré. Selon lui, «outre la mise en place d’un cadre organisationnel et fonctionnel adapté aux missions en perpétuelle mutation, l’autre chantier majeur consiste à poursuivre les efforts d’amélioration des conditions de travail des agents du ministère». Pour accomplir cette mission, M. Ndiaye soutient qu’il va accorder «une attention particulière à toute proposition allant dans le sens de renforcer les capacités des différents personnels du département».