Appel Magal Touba 1990 prononcé par Serigne Saliou Mbacké.

Appel Magal Touba 1990 prononcé par Serigne Saliou Mbacké
Que la Paix, la Miséricorde et la Bénédiction de DIEU soient sur vous.
J’adresse mes salutations à vous autres l’ensemble de mes frères adeptes mourides, saluant aussi tous les frères musulmans, ainsi que les frères compatriotes et vous rappelle la recommandation que SERIGNE TOUBA nous donna le 18éme jour du mois lunaire de Safar.
D’aucuns disent que c’est le jour de son départ (en exil), d’autres prétendent que c’est celui de son retour, mais en vérité, c’est le jour de son départ, il s’agit bien de cela. Quant à la raison de sa commémoration, elle relève de sa propre discrétion. Il dit qu’en ce jour, DIEU lui a accordé des Bienfaits tels qu’Il lui réalisa l’ensemble de ses vœux, en ce jour même.
Quiconque est son adepte doit, à l’occasion de ce jour, communier à l’Action de Grâce qu’il rend à DIEU et en faire un jour de fête. « Considérez-le au même titre que la Fête du Sacrifice (’Idul ’Adhâ) ; je ne dis point qu’il a plus de bénédiction que la Fête du Sacrifice, mais pour vous, il est meilleur que celle-ci. »
C’est après qu’il fit cette recommandation qu’on lui donnât la considération de la Fête du Sacrifice au point de l’appeler “la deuxième Fête du sacrifice ” ; alors, il recommanda de ne pas l’appeler comme tel, car cela ressemblerait à de l’innovation blâmable.
Il déclara que la Fête du sacrifice étant une Tradition Prophétique, l’appellation “deuxième fête du sacrifice” ressemblerait donc à une innovation blâmable. C’est pourquoi il recommanda de l’appeler “MAGAL” (MAGAL : Terme Wolof qui signifie ici célébrer , évidemment dans l’exaltation de la Grandeur du SEIGNEUR et l’Election du Prophète. C’est autrement dit glorifier le SEIGNEUR et Son PROPHETE par ce Jour qui marque le départ en exil du Cheikh) et que personne ne l’appelle “deuxième Fête du Sacrifice”. C’est ce nom de « Magal » que nous employons tous pour désigner un grand jour, mais ce jour est le premier à le porter et c’est lui (le Cheikh) qui est le premier à le lui donner.
S’agissant également du sacrifice allant de la poule au chameau qu’il recommanda à chacun de faire pour lui selon ses moyens, il ne faudrait pas que l’on comprenne qu’il veuille que l’on immole systématiquement poule et chameau. Pour la fête du sacrifice dont il a fait référence, chacun sait que les sacrifices du mouton, de la chèvre et du bœuf y sont au-dessus de celui du chameau, et “considérer-le au même titre que la fête du sacrifice” a-t-il ordonné ; ce n’est donc pas qu’il recommande qu’on y sacrifie et poule et chameau.
Le rituel de la fête du sacrifice est certes connu de tout le monde. Mais on peut comprendre qu’à l’époque, la poule était la moindre des espèces dans cet holocauste et le chameau la plus grosse. C’est dire qu’il ne minimise ni n’est impressionné par ce qui en est l’apport de chacun, selon ses moyens. Voilà l’explication d’une telle allusion.
Il dira qu’étant donné deux personnes, Si l’une prend en haute considération ce jour et que l’autre le néglige, celui qui lui voue de la considération ne cessera jamais de voir les titres de prééminence qu’il a sur l’autre.
Par conséquent, ayons la résolution de le prendre en haute considération selon ses propres recommandations et nous recommandons à quiconque sollicite ou écoute nos directives d’en faire autant. Souhaitons le célébrer le plus longtemps possible et en obtenir tous les bienfaits.

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