Drogue, tourisme sexuel, pédophilie… Les maux sont nombreux et les appartements meublés clandestins sont pour beaucoup dans leur prolifération. C’est la conviction de Mamadou Diouf, secrétaire général national du Syndicat du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, des cafés et bars du Sénégal. Les appartements ou chambres meublés, communément appelés « chambres de passage », même si les acteurs refusent cette appellation, font recette à Dakar. Selon L’AS, l’activité, malgré son illégalité, attire de plus en plus de monde. Une ruée qui n’est pas sans risques, même si la demande est très forte.
Le prix du loyer a connu une hausse vertigineuse. Des chambres avec salle de bain qui se louaient autour de 50 000 francs ne sont plus accessibles à moins de 80 000 Fcfa. Amath Bâ, courtier depuis plus de 25 ans, croit en savoir les raisons. Selon lui, dans les quartiers populaires, les prix n’ont pas connu une forte hausse. Mais dans les quartiers résidentiels, dit-il, de nouveaux acteurs sont entrés dans le circuit. La pratique consiste, selon lui, à louer une chambre dans un immeuble, de bien l’aménager et d’en faire une chambre de passage. « C’est un business qui fait des ravages entre Hann Maristes, la Cité des Eaux, Nord Foire…. Les gens se font énormément d’argent », dit-il.