Apologie du crime : Bara Fall, itinéraire d’un gosse de flic

Dans le quartier Santhiaba –sud de Louga, l’arrestation de Bara Fall pour apologie du crime a eu l’effet d’une bombe. Le jeune lycéen, tristement célèbre, est pourtant réputé sans histoire. « Bara Fall ne mérite pas ça. C’est un garçon exemplaire », craque sa demi-sœur, Ndèye Fall, entre deux sanglots. Bara Fall est né à Dakar mais vit et a grandi à Louga où il suit ses études depuis l’élémentaire. Un cursus scolaire sans faute. Son entrée 6e en poche en 2003, le Bfem en 2006. Jusque là, tout allait bien pour Bara Fall. Jusqu’à ce fameux post sur Facebook, où le jeune lycéen se réjouit de la mort de « 9 personnes, tous Mbourois ».

« Nous ne voulions pas être les avocats du diable. Notre frère a fait une erreur de jeunesse, mais il fait reconnaître que c’est un garçon exceptionnel. Il a conscience d’avoir commis une faute. Et si c’était à refaire , je suis certaine qu’il ne tomberait pas dans le même travers. Depuis l’éclatement de cette affaire, il passait tout son temps à prier et égrenait son chapelet », témoigne à son tour sa soeur Ndèye Dieynaba Fall.

Les camarades se souviennent d’un adepte du pari foot.  » Bara n’est pas un supporter de l’Union sportive de Ouakam (Uso). D’ailleurs, il jouait rarement au foot quand nous organisions des matchs de quartier. Il jouait excentré droit, mais ne faisait jamais plus de trente minutes sur le terrain. C’est un piètre footballeur. Seulement, il était un grand amateur de pari foot. C’était son jeu favori », se souvient Khadim Thiam, un ami d’enfance. A en croire son ami, Bara Fall n’aurait passé que 15 jours à Ouakam.

Conscient de sa bévue, Bara Fall ne veut pas que ses parents paient à sa place. Informé de l’arrestation de sa mère, il décide de rejoindre Dakar pour la tirer d’affaire. Mais, prend la précaution de demander à ses sœurs de ne pas informer leur père, un policier à la retraite et qui actuellement  interné à l’hôpital.  « Notre père n’est pas encore informé de son arrestation. Nous avons mal dans la mesure où si notre père était en bonne santé, il allait utiliser ses relations pour le tirer d’affaire », confie une de ses demi-sœurs, qui souligne que Bara est le fils unique de sa mère. Celle-ci après son divorce, est retournée à Ouakam chez ses parents. Alors que Bara a été confié à son père.

 

Auteur: Seneweb news-RP (L’Observateur)

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