Anta Gueye, mère de Marieme Diagne, a été entendue hier à son domicile à Médina Fall où elle a reconstitué le film de l’assassinat de sa fille, sous la supervision des éléments de la police scientifique, venus de Dakar et ceux du poste de police de Nguinth (Thiès), qui mènent l’enquête.
“Samedi matin, Assane, accompagné d’un vieil homme qu’il a rencontré dans la rue, a frappé à la porte. Il m’a dit que Assane l’a trouvé devant la porte de sa maison en train de lire le Saint Coran. Il lui a fait comprendre qu’il voulait qu’il l’accompagne pour se faire pardonner, parce qu’il nous avait causé du tort. J’ai reconnu le visage de cet homme, qui habite le quartier. J’ai dit au vieil homme qu’il (Assane Gueye) ne pouvait pas entrer dans ma maison. Le vieil homme a insisté, sous prétexte qu’il semblait sincère dans son souhait de se faire pardonner. Je l’ai reçu dans la cour. L’homme s’est mis à expliquer ce que Dieu dit du pardon. Je l’ai coupé pour lui dire qu’il (Assane) n’en valait pas la peine. Je lui ai fait comprendre que les policiers m’ont recommandé de les alerter dés qu’il mettrait les pieds dans la maison (…) Ils (Assane et le vieil homme) sont sortis de la maison. je les ai suivis jusque dans la rue pour m’assurer qu’ils étaient bien partis. Quand Assane s’est séparé du vieil homme, il est revenu dans la maison, en cachette, parce qu’on avait un peu baissé la garde. j’ai entendu des cris venant de la chambre de Marieme. Quand j’y suis entrée, je l’ai trouvé en train de poignarder ma fille, qui s’était cachée sous le lit. J’ai essayé de le tirer pour l’empêcher de la tuer, en vain. j’ai crié pour solliciter l’aide de mon fils, Abdou. Il continuait à lui planter des coups de couteau. Alerté, mon fils est arrivé. Il parviendra enfin à le faire sortir.”$