L’annulation des résultats de l’élection présidentielle au Kenya a relancé le débat sur la crédibilité des observateurs internationaux. Lors de l’émission « Appel sur l’actualité » sur RFI animée par Juan Gomez, ce lundi, plusieurs auditeurs, qui ont à intervenir, ont sévèrement critiqué la position de ces observateurs internationaux qui, malgré les « sérieuses irrégularités » relevées par l’opposition, avaient jugé « transparente » la tenue du scrutin. D’ailleurs, les auditeurs ont remis en cause la crédibilité de ces observateurs qui, à leurs yeux, ont perdu leur discrédité.
Rappelons que l’ancienne Premier ministre, Aminata Touré, membre de de la mission d’observation du centre Carter dirigée par l’ancien secrétaire d’Etat américain, Jhon Kerry fait partie des observateurs qui ont salué l’organisation du scrutin au Kenya après la proclamation des résultats. « Le processus était très inclusif, il n’ y a pas eu d’incidents du tout et les gens se sont mis d’accord sur les résultats. Chaque représentant de candidat est parti avec la copie du formulaire 34 A où l’ensemble des résultats sont consignés », avait déclaré l’envoyée spéciale du président de la République.
Comme pour se faire bonne conscience, Mimi Touré de poursuivre:« la coordination des chefs de mission a reçu Monsieur Ondigua qui était candidat à l’élection présidentielle. Il a affirmé que le système électoral a été haké. Nous l’avons entendu et je pense que ce qu’il dit mérite une investigation. Mais en tout état de cause, les résultats qui seront affichés électroniquement sont vérifiables ».
Coup de théâtre! Avant-hier, après l’annonce surprise de l’annulation des résultats de la présidentielle par la Cour suprême du Kenya, Mimi Touré a semblé vouloir se rattraper. « Raïla Odinga a été sage de suivre la recommandation que nous lui avons prodiguée, à savoir saisir la Justice de ses griefs plutôt que la rue. Il faut que les africains fassent confiance à leurs systèmes judiciaires et que ces mêmes systèmes judiciaires soient à la hauteur des attentes des populations, c’est-à-dire qu’ils disent le Droit en toute impartialité. « , a-t-elle déclaré sur Dakaractu.