Le MPLA a recueilli plus de 64 % des voix. Son candidat, Joao Lourenço, succédera au président José Eduardo dos Santos, qui ne se représentait pas.
Les deux principaux concurrents du MPLA, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) et la Casa-CE, ont respectivement recueilli 24,04 % et 8,56 % des voix, a précisé au cours d’une conférence de presse la porte-parole de la CNE, Julia Ferreira. Au terme de ce scrutin, le MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance arrachée par l’Angola au Portugal en 1975, conserve la majorité absolue des 220 sièges du Parlement.
Lutter contre la corruption
Bientôt âgé de 75 ans, M. dos Santos, fatigué par la maladie, avait annoncé à la fin de l’année dernière qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat. Il doit toutefois conserver la présidence du MPLA jusqu’en 2022.
M. Lourenço, un ancien général de 64 ans, hérite d’un pays secoué depuis trois ans par une grave crise économique causée par la chute brutale des prix du pétrole, sa principale ressource. Il a promis pendant sa campagne un « miracle économique » et de lutter contre la corruption.
Les adversaires du régime accusent M. dos Santos d’avoir fait main basse sur la plupart des richesses du pays, une situation symbolisée par la nomination l’an dernier de sa fille Isabel, considérée comme la femme la plus riche d’Afrique, à la tête de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol. Malgré sa manne pétrolière, l’Angola reste un des pays les plus pauvres de la planète.