Mardi, la compagnie publique pétrolière de l’Angola, Sonangol, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur de possibles détournements de fonds d’Isabel dos Santos (photo), pendant qu’elle dirigeait l’entreprise, entre juin 2016 et novembre 2017. L’information a été rapportée par l’AFP qui précise que les détournements s’élèvent à plusieurs dizaines de millions d’euros.
D’après des informations fournies par le Novo Jornal et le Jornal Economico, le nouvel exécutif de la compagnie a identifié un transfert « suspect » de 57 millions d’euros vers un compte domicilié à Dubaï et des virements mensuels de 10 millions d’euros de la Sonangol vers le compte d’une entreprise portugaise dont elle est la propriétaire.
« Nous avons mis en place une commission d’enquête interne pour enquêter sur ces informations (…) mais je ne confirme rien pour le moment. », a déclaré Mateus Benza, le porte-parole de la compagnie.
De son côté, Isabel dos Santos rejette ces accusations et dénonce une campagne de diffamation. « Ces fausses informations ne méritent aucun crédit puisqu’elles ont comme seule et unique motivation de remettre en cause l’intégrité de l’ingénieure Isabel dos Santos.», a-t-elle affirmé hier, sur son compte Twitter.
Une affaire qui va davantage dégrader les relations entre le clan présidentiel et la dynastie dos Santos qui a souffert de l’éviction de la responsable de la tête de la Sonangol comme de celle de plusieurs responsables proches de l’ancien régime.
Isabel dos Santos est la fille de l’ancien président José Eduardo dos Santos et aussi la femme la plus riche du continent. Elle contrôle, à elle seule, un pan entier de l’économie angolaise, notamment dans les télécommunications, les services financiers, la distribution etc.