L’enseignant-chercheur à l’Ucad, Pr Ngouda Mboup est sceptique sur la volonté du pouvoir d’amnistier pour Karim Wade et Khalifa Sall.
Annoncé, par le chef de l’Etat, lors du conseil des ministres de ce mercredi 28 septembre, l’ancien ministre et fils de l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, pourraient être amnistiés prochainement. Cette décision va leur permettre de recouvrer leurs droits civiques et ainsi participer aux élections.
Selon, le constitutionnaliste, « Karim Wade et Khalifa Sall ont été injustement écartés suite à des procès jugés inéquitables par les juridictions internationales et des manipulations de l’article L.57 du Code électoral ».
De l’avis de Ngouda Mboup, « une amnistie ou une révision de leurs procès ne seraient que justice… ».
« Toutefois, dans un État de droit les citoyens doivent être très vigilants concernant les lois d’amnistie », a lancé le Professeur de droit à l’Ucad, qui se dit sceptique.
«Une loi d’amnistie peut comporter en son sein des objectifs inavoués (ex: absoudre les propres faits concernant ses auteurs), elle pourrait aussi entrer en conflit avec certains droits de potentiels victimes ou des tiers », argumente-t-il.
L’enseignant-chercheur de rappeler l’article de la constitution qui parle de loi d’Amnistie.
« PS : en vertu de l’article 67 de la Constitution, la loi fixe les règles concernant l’amnistie…L’amnistie est une compétence exclusive réservée à l’Assemblée nationale ».