Amara Traoré se prononce sur l’éternel échec des Lions locaux face au Syli national. Ces Guinéens éliminent les Sénégalais depuis quelques années dans les compétions africaines. L’ancien sélectionneur des « Lions » est convaincu que le football guinéen a beaucoup évolué. Dans un entretien accordé à nos confrères de « Record » exploité par Senego, l’ancien coach de l’As Kaloum et Horaya a expliqué ce qui fait la force des Guinéens.
Si tu te fais sortir trois fois de suite par une même équipe, c’est parce qu’il y a un vrai problème
«Il y a deux ans, je crois que c’était à cause de la pluie qui avait tout changé. J’étais sur place en Guinée. Il y avait une pluie terrible, et les joueurs n’avaient pas d’appui. Cette année-ci, on s’est fait éliminer aux penalties. Mais si tu te fais sortir trois fois de suite par une même équipe, c’est parce qu’il y a un vrai problème», a-t-il indiqué, avant de reconnaître toutefois, «le manque de réussite des Lions lors de l’épreuve des tirs au but, mais ça n’explique pas tout».
Les faits m’ont donné raison
De l’avis de Amara Traoré, il faut avouer que le football guinéen a beaucoup évolué, sur le plan physique, technique et environnemental. « J’avais dit, il y a quelques années, que le football guinéen était plus technique que le nôtre. Ça avait suscité des frustrations de part et d’autre, mais les faits m’ont donné raison. Non seulement, c’est la troisième fois qu’on les croise dans les compétitions africaines. Le football guinéen est aujourd’hui très organisé avec de grand clubs comme le Horoya, l’As Kaloum… La Guinée a 4 équipes en coupes africaines, deux en Ligue des Champions et deux en Coupe Caf. Ces quatre équipes alimentent l’équipe nationale locale, avec un fort contingent provenant du Horoya. Ces joueurs ont forcément de l’expérience par rapport aux nôtres. Tactiquement, le football guinéen a fait beaucoup d’avancées en invitant beaucoup d’entraîneurs étrangers, dont moi-même. Ce qui a rendu leur football performant. », a-t-il souligné.
Ce qu’il faut pour les Lions
Le finaliste de la Can 2002 a aussi noté le manque de compétition des joueurs sénégalais qui, selon lui, sont en vacances au moment où on dispute les éliminatoires du Chan. «Le groupe qui commence la préparation n’est pas forcément celui qui va jouer ces matchs. Il faudrait donc voir comment faire pour retenir nos bons joueurs et essayer de leur proposer ce qu’ils vont chercher dans les pays du Golfe ou en CFA en France. C’est ce qui permettra au Sénégal d’avoir des clubs forts, capables de rivaliser avec les autres équipes d’Afrique», a suggéré Amara Traoré.