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En s’exprimant sur la Rfm face à Mamoudou Ibra Kane ce dimanche, le ministre Amadou Ba a montré sa grande connaissance des dossiers gouvernementaux. Tant et si bien d’ailleurs que certains auditeurs se sont demandés si, avec un cadre aussi compétent et aussi au fait des affaires de l’Etat, Macky Sall avait encore besoin d’un Premier ministre.
Elégant dans le verbe, convainquant dans l’argumentaire, il a tenu en haleine l’auditoire de Mamoudou Ibra Kane pendant plus de cinquante minutes au cours desquelles il a véritablement encensé la vision et l’action du président de la République aux plans économique, politique et social.
D’un optimisme débordant, M. Ba est convaincu que notre économie «tend vers l’émergence» car, «deux fois de suite nous avons obtenu une croissance de 6,5% et nous tendons vers 7%. Le ministre estime que cette croissance a produit davantage de ressources et a donc de procéder à des investissements sociaux comme pour le financement de la Couverture maladie universelle et des bourses familiales.
A l’en croire donc, «si la croissance ne se mange pas, sans croissance on ne mangerait pas à sa faim». C’est ainsi qu’il qualifie le Plan Sénégal émergent de «Plan consistant, robuste et inclusif» qui a permis «l’allègement des travaux des femmes et la création d’emplois dans le monde rural» entre autres bienfaits. Notre économie se porterait tellement bien à ses yeux que notre pays a regagné la confiance de ses partenaires, ce qui a permis d’engranger pas moins de 5300 milliards de financements extérieurs qui ont pu générer plus de 35.000 emplois.
Pourquoi donc malgré cette prospérité annoncée les Sénégalais s’indignent de voir que la panne d’un appareil de radiothérapie met en émoi toute la nation ? Car cet appareil était l’unique bouée de sauvetage des malades du cancer de notre pays. Explications de M. Ba : Notre pays a passé commande de 33 appareils de radiothérapie par un financement de la Badea (Banque arabo-islamique pour le développement de l’Afrique) mais, à cause de l’embargo sur le Soudan, pays siège de la banque, les financements ont tardé à être débloqués. Piètre explication pour un manquement aussi grave mais ça tient la route comme dirait l’autre.
Quoi qu’il en soit sa maîtrise parfaite des dossiers en aura impressionné plus d’un. Et comme un soldat qui n’attend que les ordres de son général pour les exécuter sans hésitation ni murmure, Amadou Ba explique son engagement politique par sa fidélité au président de la République. «Mon souhait c’est de soutenir sans réserve le président de la République. Je ne lui refuserai aucune mission… C’est un homme très engagé pour ce pays. Par la grâce de Dieu et sa volonté il m’a mis à un niveau où je dois participer à la mise en œuvre de sa vision. Par conséquent j’ai l’obligation de le soutenir pour qu’il puisse réussir sa mission».
En réponse à ceux qui lui reprochent d’être si engagé politiquement, M. Ba estime qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat : «Qui, plus que le ministre de l’Economie et des Finances pour expliquer et défendre la vision de son chef ? Surtout si le chef s’appelle Macky Sall et surtout s’il fait des résultats aussi probants qui méritent d’être connus et vulgarisés… Je n’ai pas d’ambition politique, à vrai dire, mon souhait c’est de soutenir encore une fois le Président Macky Sall qui m’a demandé d’aller militer aux Parcelles Assainies. S’il m’avait demandé d’aller à Grand Dakar où je suis né j’allais le faire. S’il me demande d’aller en complément d’effectif à Tambacounda ou à Hamady Ounaré je le ferais et s’il m’avait demandé d’arrêter, à la minute qui suit j’arrête tout engagement politique». Repos soldat.