L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) devrait enregistrer un taux de croissance de 6,9% en 2018, dans la continuité des résultats macroéconomiques « satisfaisants » de 2017, a indiqué, vendredi, à Dakar, le président de son Conseil des ministres, le Sénégalais Amadou Bâ.
« Les risques qui peuvent entraver ces bonnes perspectives, et non des moindres, sont les aléas climatiques, la chute des cours des matières premières et la persistance de la crise sécuritaire dans la zone du Sahel », a souligné le ministre de l’Economie des Finances et du Plan du Sénégal.
Il présidait la 4e session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA, au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dans la capitale sénégalaise.
Selon Amadou Bâ, les statistiques datant du 8 décembre 2017, sur la base de chiffres communiqués par les Etats membres, font état d’une « légère amélioration » de l’activité économique par rapport à 2016.
« Notre session intervient quelques semaines après le 5e sommet Union africaine-Union européenne, qui a eu lieu les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, au cours de laquelle une déclaration commune a été adoptée sur les priorités communes pour le partenariat dans différents domaines », a indiqué M. Bâ.
Il s’agit essentiellement, selon lui, des perspectives économiques pour les jeunes, la paix et la sécurité, la mobilité et la migration, de même que la coopération sur la gouvernance.
Pour le président du Conseil des ministres de l’UEMOA, ce sommet « a été l’occasion pour les deux parties d’affirmer leur engagement pour un partenariat fructueux et avantageux pour tous et pour un avenir commun où chacun jouera pleinement et en toute responsabilité son rôle ».
Au menu de la 4e session ordinaire du Conseil des ministres de l’UEMOA, l’examen d’un rapport de la BCEAO sur la situation économique et monétaire dans l’UEMOA.
À la lumière des informations et analyses contenues dans ce rapport sur l’évolution récente et les perspectives économiques et financières de l’Union, le Conseil décidera de « mesures idoines » visant la consolidation des performances économiques dans les Etats membres.
Au terme de la session, il va procéder à la désignation de son président pour les exercices 2018-2019.