Ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, revient dans cet entretien accordé au journal l’Observateur, sur la longue attente du choix du candidat de Benno à la Présidentielle de 2024, sa position et les perspectives qui s’ouvrent devant lui…
Pour ce qui est de la longue attente qui entoure le choix du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar à la présidentielle du 25 février prochain, Aly Ngouille répond : « Personnellement, je la vis avec beaucoup de sérénité. Je la vis comme quelqu’un qui a une activité professionnelle, qui met la priorité et l’accent sur le travail que son Excellence le Président Macky Sall a bien voulu me confier dans le Gouvernement. Ces calculs du chef de l’État ne sont-ils pas en train de vous mettre mal à l’aise. Moi, non. Je vis sereinement l’attente du choix du candidat de notre coalition. »
Toujours dans les colonnes de l’Observateur, l’ancien ministre de l’intérieur n’est pas d’avis que cette situation d’attente est une source de division au sein de la coalition BBY. « Je pense que non, parce qu’en vérité, non seulement les différents candidats se connaissent bien pour avoir partagé pendant plusieurs années des activités politiques et administratives depuis l’avènement du Président Macky Sall et certains même peut-être bien avant ça, mais ils connaissent également les enjeux de la prochaine élection présidentielle. Je vis sereinement l’attente du choix du candidat de notre coalition (…) Je ne pense pas que le choix du candidat nous divisera profondément », a-t-il fait savoir.
Et si le Président Macky Sall venait à ne pas porter le choix sur vous pour être le candidat de Benno, allez-vous faire cavalier seul ? À cette interrogation Aly Ngouille répondra sans détour : « Je ne vais pas spéculer sur ça (…) par ailleurs, le ministre de l’agriculture reconnaîtra avoir entrepris des démarches pour trouver consensus même s’il n’a pas voulu s’attirer les mérites… « Je ne dirai pas que j’ai été le premier à engager les discussions. J’ai quand même entrepris des démarches en échangeant directement avec les autres candidats. J’ai fait des déplacements chez certains, d’autres ont également fait des déplacements chez moi. Comme je vous ai dit, en toute sincérité, nous sommes tous conscients des enjeux. Nous ne sommes pas des ennemis. Nous sommes juste des gens qui concourent à une chose qu’une seule personne pourra prendre. En toute responsabilité, nous discutons. Donc, je ne peux dire que quelque chose n’a pas marché. Je pense que bientôt les lignes vont bouger, dans les jours ou semaines à venir. »
Sur le cas Ousmane Sonko, sa détention suivie d’une grève de la faim, il s’est montré assez prudent. « J’avoue que personnellement, je n’ai pas une idée précise de la situation sanitaire de Ous-mane Sonko, à part ce que ses partisans disent. Je n’ai pas vu son carnet sanitaire. Je ne suis pas dans le secret des dieux. C’est normal d’ailleurs parce que ce n’est pas mon rôle. Moi, je lui aurais personnellement conseillé d’arrêter la grève de la faim pour préserver son état de santé. Quant à la dissolution de Pastef, le parti est libre d’attaquer cette décision, s’il n’est pas d’accord, comme le permettent les lois de ce pays. »