Alioune Tine sur la mort de Habré : “l’Etat ne peut pas dire je ne suis responsable de rien”

Abasourdi par le décès de Hussein Habré, Alioune Tine ne cache pas son émotion. “Tristesse, malaise et désagréable surprise”, explique le fondateur du think tank Africa jom center suite à la mort de l’ancien Président du Tchad, Hissein Habré, décédé des suites du Covid-19.

Il avait surpris le monde en plaidant pour la mise en résidence surveillée de Habré, mais les autorités étaient restées sourdes à cet appel. Elles se sont même empressées de soutenir qu’il n’a pas été contaminé au Cap Manuel où il purgeait sa peine.

“Quand on meurt dans les liens de la détention, l’Etat ne peut pas dire je ne suis responsable de rien. C’est vrai, d’après le ministre de la Justice, que c’est dans le cadre des procédures en cours pour aménager sa détention qu’il est décédé. On prend acte”, estime M. Tine.

En revanche, il plaide encore le paiement des indemnités dues aux victimes du régime de Habré. “Il faut que les organisations des droits humains se mobilisent et mobilisent l’opinion pour l’indemnisation des victimes. Il est également important d’aller vers les sommets faire du plaidoyer auprès des décideurs pour qu’ils agissent concrètement pour le règlement de l’indemnisation des victimes”, suggère l’ex-président de la Raddho.

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