Trois semaines après l’élimination en quart de finale de la Can 2017, le sélectionneur national du Sénégal joue toujours les prolongations. Invité, jeudi soir, à la RTS Aliou Cissé a une nouvelle fois évoqué la gestion de son groupe, le cas Mame Biram Diouf et ce qui a vraiment manqué à ses joueurs face au Cameroun, a repris Igfm.
« On me dira encore que je suis un dictateur si… »
« Il y a des règles dans l’équipe que j’essaie de mette en place. On me dira aussi que je suis un dictateur, rigoureux si j’essaie de faire cela. Ce n’est pas une question de chef, je dois tracer la route. Depuis que j’ai su qu’il y avait des joueurs qui ne rentraient pas dans cet état d’esprit, on s’est séparé. On doit comprendre qu’il y a des droits et des devoirs. C’est comme dans un pays où il y une constitution. J’ai fait 17 ans de carrière, mais j’ai aussi une proximité ».
Pas de raison de « changer » Mame Biram
« Mame Biram a fait un énorme travail bien qu’il a manqué de confiance. Il a toujours marqué des buts partout même lors des éliminatoires. Donc, il n’y avait pas de raison de changer Mame Biram. Moussa Sow aussi a eu du temps de jeu, tout comme Famara Diédhiou. Vous savez, à la Can j’avais 23 joueurs qui sont de potentiels titulaires. Donc, pourquoi changer de tactique alors qu’il y avait le meilleur joueur camerounais sur les côtés.
Manque « d’altruisme » face au Cameroun
« Face au Cameroun, la meilleure équipe n’a pas gagné. La qualité dans la passe, la lucidité, c’est la marque des grandes équipes. L’équipe a manqué d’altruisme et collectivement, ça n’a pas marché. Mais, l’entraineur camerounais a su jouer la part défensive pour tuer le match. Sa chance était aux tirs au but. Mais, ce n’est pas ce bloc-là qui nous a empêchés de jouer. Il n’y a pas eu d’équation tactique. On a eu de la maladresse et fait de mauvais choix ».
Des qualités pour « entraîner » l’équipe
« J’ai les qualités pour entraîner cette équipe, mais, il y a des étapes. Une équipe c’est un processus. Il ne suffit pas seulement d’avoir de grands joueurs pour gagner. Il faut un bon état d’esprit. Mais, je n’ai pas un sentiment d’échec, on méritait mieux que ça. On avait la possibilité de gagner la Can. Pourtant, avant d’aller à la Can, on disait qu’on n’avait pas une équipe. On aurait pu faire quelque chose, ça veut dire qu’il y a du travail. La progression ne me surprend pas ».