Le Secrétaire exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire (Cnsa), qui dressait l’état des lieux de la situation de la sécurité alimentaire au Sénégal, a souligné qu’il souhaitait la disparition de la notion de « première dame » au Sénégal, et pour cause. «Les Fondations de premières dames n’ont jamais aidé les nations du tiers monde à avancer d’un pas. Elles ont plutôt participé à mettre le flou dans la gestion des deniers publics. Ces fondations ne sont jamais soumises au principe de contrôle public et à la reddition des comptes. En général, les fondations de premières doivent leur existence à l’avènement du mari à la tête du pays. Ce sont des pratiques surannées qui devraient être bannies», déclame-t-il.
Avant de renchérir : « Je crois, en réalité, qu’il faut supprimer la notion de première dame. Ce serait plus simple. Après tout, nous élisons un président, et c’est lui qui a toutes les responsabilités et pas sa conjointe », a déclaré le chef de file du Mouvement pour le Parti de la Construction (MPC), selon qui la femme du président doit rester au maximum dans l’ombre, vivre sa vie comme il l’entend, continue à garder son travail. Avant d’ajouter : « On élit une personne et puis après c’est tout. Ça ne doit pas interférer. Ça veut dire qu’il ne doit pas y avoir de première dame, c’est fini ».
En termes plus clairs, explique-t-il, l’épouse du chef de l’État n’est pas élue à la présidence de la République, et sous ce rapport, explique-t-il, il ne faudrait pas l’associer dans les taches de la République. Pour preuve, note Ali Mohamed Séga Camara, le statut de première dame n’a pourtant aucune existence légale, n’existe pas dans notre Constitution mais seulement consacré par la pratique médiatique et présidentielle. Ainsi, plaide-t-il en faveur d’une «discrétion» de la conjointe du chef de l’État, et devait être l’occasion de repenser ce rôle.
Parlant d’une ambiguïté institutionnelle, cet allié de la mouvance présidentielle refuse de créer un statut et voudrait débarrasser la République de cette fonction officieuse qui, à son avis, est avant tout une fonction médiatique, consacrée par la géo politisation de la vie politique. Pour lui, «toutes ces fondations devront être reversées aux gouverneurs, préfets et sous-préfets qui sont très sollicités et qui croulent sous le poids de ces sollicitations et surtout qu’ils ont la lourde responsabilité d’être le prolongement du Chef de l’Etat et du Gouvernement, alors que les premières dames non pas ce statut et gèrent des ressources énormes, parce qu’elles sont les épouses des Présidents de la république. Ces chefs de l’exécutif local feront alors l’objet de contrôle de gestion». –
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