Nous avons sur cette image deux femmes. Une belle dame le visage avec des verres correcteurs, vêtue d’une petite robe d’un bleu turquoise assez confortable la tête recouverte d’un morceau de pagne kita dont les traits expriment un souci avec le rictus de ses lèvres.
La seconde dame abhorrant des lunettes de soleil ,une belle femme aussi avec un long tissage de mèches je suppose naturelles qui lui tombe en cascade sur le corps .Habillée d’un bel ensemble maxi pagne avec cette particularité assez visible d’avoir laissé à la vue de tous la moitié de ses seins . Une image de femme fatale qu’on lui connaît. On lui tolérerait bien cela habitués à son style sauf qu’ici Akissi Delta était aux obsèques de son amie, sa collègue, sa bien-aimée Malou.
Cette image a réveillé en moi cette fibre de la femme d’Afriki qui réclame le recueillement tant spirituel que vestimentaire que nos coutumes nous inculquent. Oui loin d’une donneuse de leçon d’ailleurs des deux femmes chacun saura faire son choix vestimentaire pour se rendre aux derniers adieux d’une amie cette image malheureusement est révélatrice des dérives auxquelles nous assistons à nos funérailles, toute religion et coutume confondus.
Mahoua S. Bakayoko (Le Banco.net)
