Si nous nous rendons aux USA, nous prendrons comme exemples la Caroline du Nord et la Caroline du Sud. Les deux États comptent dix sept millions d’habitants. Ils ont un ratio qui tourne autour de trente fois plus de cas par rapport à la population. Et autant pour la mortalité.
Si nous allons en Amérique du Sud nous illustrerons notre argumentaire par trois pays. Le Guatemala, le Chili et l’ Equateur. Leur population tourne autour de dix sept millions. A peu près la population du Sénégal. Ici, aussi, nous avons le même ratio. En Asie nous prendrons des pays comme la Jordanie, l’ Azerbaïdjan. D’un autre côté il y a l’Australie avec 24 millions d’habitants, la Nouvelle Zélande avec moins de cinq millions.
Mais la Nouvelle Zélande , par rapport à sa population, a un taux de mortalité dont le ratio est à peu près de un contre vingt. Idem pour l’Afrique, en dehors de l’Afrique Australe qui se trouve en été. Sans être catégorique on peut dire qu’il y a un effet climatique qu’on ne peut pas rapporter à la règle générale. Mais qu’on est tenté de souligner.
Le Sénégal étant dans le peloton de tête, des cafouillages commencent à se faire sentir. Les médecins râlent, même si ce n’est pas dans leurs habitudes. Mais ce sont de vrais laissés pour compte. Aux plans équipements, motivations, indemnités de risques.
Je voudrais proposer le plan suivant que je mets à la disposition du Président Macky Sall en guise de conseil. Pour sortir de la situation actuelle.
Il faudra trouver une solution intermédiaire entre le confinement et le non confinement. Parce que les cas dangereux sont minimes chez nous. Leur pourcentage frôle le zéro. Nous avons des cas guéris et guérissables. À partir de ce moment nous pouvons prendre des dispositions qui sont plus souples. Surtout pendant le mois de Ramadan. Ces dispositions consisteraient à
* Alléger le Couvre Feu en modifiant l’horaire de 22h à 5h du matin.
* Autoriser les prières collectives dans des endroits non fermés. Par exemple les rues adjacentes aux mosquées. Avec des barrières on peut permettre aux gens de prier. En respectant les distances sécuritaires de un mètre à un mètre cinquante entre les fidèles. En ce moment les gens pourront faire leurs dévotions, y compris la prière du vendredi. Les mosquées restent fermées mais les prieurs prient dehors avec les mêmes imams.
* Pour les médecins la possibilité de tester pourra être élargie à des généralistes et, même, à d’autres spécialistes. Circonstances obligent. En somme élargir l’assiette des tests.
* Les spécialistes actuels devront être divisés en trois groupes. Un groupe reste toujours à Dakar où se trouve au moins le tiers de la population. Un autre groupe, mobile, pour les centres
secondaires à l’intérieur du pays. Le troisième résidera au centre du pays, entre Diourbel, Kaolack, Kaffrine, Fatick. De sorte qu’il puisse atteindre les divers points du pays en cas de besoin. Il sera à équidistance des quatre points cardinaux. Pour les éventuelles alertes. S’il y a subitement un village, par exemple, où se trouvent une dizaine de cas il pourront y aller en un temps record et faire le nécessaire.
Les groupes se relayeront au bout de deux semaines. Le groupe de Dakar pourra aller au centre, le groupe mobile à Dakar, le groupe du centre ira dans les centres secondaires. Au bout de deux rotations on aura fait douze semaines. Cela nous amène au mois d’août. Fin de l’épidémie, comme tout le monde le pense.
D’autre part, on pourrait massivement utiliser les drones. L’État doit mettre à la disposition de l’Armée douze ou une vingtaine de drones. L’Armée les mettra au service de la Médecine pour combattre ce Covid 19. Comme au Rwanda ces drones pourront porter les analyses des patients au niveau des centres spécialisés et retourner les résultats aux médecins traitants. Ces derniers se trouvant , pour la plupart , dans des réceptifs hospitaliers qui n’ont pas ces instruments de performance.
On pourra aussi mettre à la disposition des médecins une douzaine d’hélicoptères. Le Président pourra bénéficier de l’assistance des Forces Françaises et Américaines qui en ont en nombre suffisant et bien équipés. En plus de l’Armée Sénégalaise.
La moitié de ces hélicoptères sera mise à la disposition de l’équipe du centre qui pourra aller dans les quatre points cardinaux du pays. Pour stabiliser des situations, détecter, soigner et s’occuper des cas graves s’il y en a.
Enfin, mettre en place un groupe de veille constitué de médecins, de scientifiques, de religieux…. Cela permettra une meilleure communication pour étoffer ce qu’est l’exception sénégalaise.
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