«Je ne suis pas totalement satisfaite. Cette séance de questions adressées au Gouvernement sur des questions d’actualité est une séance extrêmement importante. C’est l’expression de nos points de vue de la démocratie dans ce qu’elle a de normal et de régulier dans une République. Or certains députés de la majorité comme nous et d’autres qui sont des non-inscrits, par le jeu interne de l’Assemblée nationale, n’arrivent pas à poser leurs questions. Moi j’ai posé une question d’actualité, mais on l’a refusée en estimant qu’elle n’est pas d’actualité. Quelle est la personne qui peut juger si une question est d’actualité ou pas ? Quand est-ce que la question est d’actualité ? Quand elle date d’un mois ou de plus ? Et si elle date d’un mois et que les conséquences sont en train de se perpétuer…Voilà le problème. Je pense que nous avons besoin ici à l’Assemblée nationale, d’une véritable réorganisation. Que nous nous entendons sur le sens et la portée des termes, pour que cet exercice prenne son véritable et entier effet, tel que le peuple l’attend de la représentation nationale. Si ce n’est pas le cas, c’est un exercice vain et même ridicule. Il n’y a pas lieu de le tenir dans une démocratie aussi responsable que le Sénégal (…) Vous avez vu aujourd’hui, nous avons eu droit à 5 questions sur l’Éducation nationale. Tout cela veut dire que ça n’a pas été rationnalisé et organisé. Sinon, on aurait pu synthétiser les questions sur l’éducation et passer à d’autres questions aussi importantes et urgentes que l’éducation. Je déplore cette façon de faire les choses (…) Bien sûr, le Premier ministre a eu une parfaite maîtrise des questions qui lui sont posées. Mais j’aimerais que les députés aient beaucoup plus de profondeur».
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