En parlant de l’investisseur qui voulait prendre les 51% du capital de Air Sénégal Sa, Philippe Bohn, invité de l’émission Grand Jury, faisait allusion à la Royal Air Maroc (Ram).
Selon des sources de l’Observateur, les ambitions de la Ram ont été douchées par l’Etat, qui lui aurait diplomatiquement fermé la porte. Et pour cause : l’Etat lui impute plusieurs actes qui seraient à l’origine de la faillite d’Air Sénégal international (Asi), révèle le journal.
Les Marocains qui détenaient 51% des actions d’Asi avaient manœuvré pour faire couler la compagnie, devenue en un temps record meilleure compagnie africaine.
Sur l’axe Dakar-Paris, les Marocains avaient commencé à sur-bouquer le réseau de vente d’Asi pour inciter les passagers à voyager dans leurs avions. Autre constat : la Ram avait fermé l’escale d’Asi à Milan au motif que celui-ci n’était pas rentable. Alors qu’au même moment, elle avait nommé le chef d’escale de la Ram à Milan.
Plus grave, révèle le journal, les Marocains ont quitté Asi en prenant sous leur aile un boeing 737 700 acheté au profit de la compagnie sénégalaise. Avant de la revendre à la compagnie Air Mauritanie.
Macky Sall qui était, Premier ministre à l’époque des faits a vécu l’épisode avec les Marocains. Et pour ne pas retomber dans les mêmes difficultés, aujourd’hui, il aurait préféré fermé la porte aux Marocains.