Air Sénégal : Du plomb toujours dans l’aile

content_image

Maïmouna Ndoye Seck, ministre des Transports aériens

La mise en service de la nouvelle compagnie Air Sénégal, dont le démarrage est attendu dans six mois, risque de connaitre un coup de frein. On s’achemine vers des difficultés qui ont été fatales à ses prédécesseurs, Air Sénégal international ou encore Sénégal Airlines. L’Etat du Sénégal a mis 40 milliards de FCfa dans le capital pour le démarrage des activités de la compagnie qui n’achètera pas, mais va louer des avions pour assurer les dessertes.

Le ministre des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, en annonçant le démarrage de Air Sénégal d’ici six mois, n’a pas encore élucidé le système d’exploitation de la nouvelle compagnie aérienne. « Va-t-on vers l’exploitation domestique, le sous-régional et l’international ? Ou bien va-t-on cumuler le domestique avec le sous-régional ? », s’interroge le quotidien L’Observateur dans un billet intitulé « Démarrage de la compagnie : Les avions, l’exploitation et les représentations de Air Sénégal dans un trou d’air ».

Mais tout semble indiquer que l’on s’achemine vers l’exploitation domestique, après qu’un avion Dash a été enregistré à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), au nom de la nouvelle compagnie pour la livraison du permis de d’exploitation aérienne (Pea). Un appareil qui ne peut pas dépasser Bamako. Un écueil auquel s’ajoute la composition de la flotte, s’inquiète la source.

Mais une chose est sûre : « on ne peut pas démarrer une compagnie sans au préalable faire une étude sur les lignes que l’on compte exploiter. Il nous faut au moins savoir que combien cette ligne nous rapportera avant de fixer les prix pour la concurrence. D’autant plus que nous sommes à l’ère de open sky en Afrique », confient des sources aéronautiques, selon lesquelles la mise en œuvre nécessite du temps. Car, « on ne peut pas se lever et dire que la compagnie démarrera dans six mois sans régler le problème de représentation et toutes les charges liées, comme l’assistance à l’escale ».

Le Sénégal, en outre, doit s’assurer de l’audit technique de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd), recommandent les spécialistes.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici