Ahmed Khalifa Niasse est très en colère contre certains chefs religieux du Sénégal qui, selon lui, sont à l’origine de la célébration, dans la division, de la Tabaski 2015. « Moi, j’ai célébré la fête de l’Aïd El Kabîr le jeudi tandis que la majorité du peuple sénégalais l’a fait le vendredi. Ce qui est important, ce n’est le nombre de personnes qui la célèbrent. Au lendemain d’Arafat, on doit commémorer le sacrifice d’Abraham. Malheureusement, il y a les marabouts, au Sénégal, qui abusent de la conscience des gens. Ils ne constituent pas la source de la révélation coranique. Les lieux qu’ils habitent ne constituent non plus des destinations pour la prière. Leur seule référence doit être la Mecque. On ne doit pas privilégier un imam de quartier, de village ou d’une ville religieuse au détriment de celui de la Mecque. On ne peut le désavouer en divergeant avec lui sur le jour d’Arafat. La fête du mouton étant le lendemain de celui-ci. D’ailleurs un verset coranique dit clairement que : « Les prêches coraniques sont destinées à la mère des cités musulmanes ainsi qu’à tous ceux qui en dépendent religieusement ». Moi, je me conforme à cette orthodoxie », martèle marabout politicien qui regrette le fait que certains utilisent la religion comme « fond de commerce ». « Je dis haut et à qui veut l’entendre qu’au Sénégal, la religion est utilisée comme un simple fond de commerce. Les chefs religieux ignorent tout des textes coraniques et profitent de la religion pour s’enrichir. Ils gèrent des caisses de « dahiras » qui produisent des milliards annuellement. Ils abusent, je le répète, de la conscience de leurs disciples », regrette Ahmed Khalifa Niasse dans L’Observateur.