En Afrique du Sud, le «Mandela Day» est marqué par un appel à la démission de Zuma

L’Afrique du Sud célébrait ce mardi 18 juillet le «Mandela Day», qui marque la date de naissance du premier président sud-africain démocratiquement élu. Plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues du Cap pour rendre hommage à Nelson Mandela. En tête de cortège, sa femme Graca Machel, l’ex-présidente d’Irlande Mary Robinson, le Britannique Richard Branson. La journée a également été l’occasion pour la société civile de faire un point sur l’état du pays. Une journée marquée par un nouvel appel à la démission du président Jacob Zuma.

C’est la première fois que l’ex-ministre des Finances Pravin Godhan le dit aussi clairement : Jacob Zuma doit démissionner. S’exprimant lors d’une rencontre de la société civile, celui qui a été le fer-de-lance de la lutte anticorruption s’en est pris aux dirigeants actuels, plus enclins à détruire le pays qu’à le construire. « Avons-nous réalisé les aspirations de Nelson Mandela ? a-t-il demandé. Sinon, nos leaders doivent céder leur place. » «Je pense que le président devrait s’effacer et laisser quelqu’un d’autre diriger ce pays, changer la direction dans laquelle nous allons afin que nous puissions répondre aux aspirations de Nelson Mandela et sa génération pour l’Afrique du Sud.»

Gordhan se joint ainsi à plusieurs personnalités du parti pouvoir à réclamer le départ du chef de l’Etat. Mardi, une députée ANC qui a été menacée de mort pour avoir appelé à une motion de défiance contre le président a lancé un cri du cœur : « Si jamais je ne suis plus là le 8 août, sachez M. le président, que vous hantez ce pays. S’il vous plaît, démissionnez. »

Le 8 août est la date à laquelle les députés devront voter une nouvelle motion de défiance contre le chef de l’Etat.

Avec Rfi

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